Menace de grève chez les intervenantes en milieu familial

SERVICES DE GARDE.  Quelque 700 responsables de service de garde en milieu familial du Suroît pourraient déclencher la grève après avoir reçu un dépôt monétaire jugé insultant et méprisant de la part du gouvernement provincial. Des assemblées générales extraordinaires sont prévues cette semaine pour les membres de l’Alliance des intervenantes du milieu familial du Suroît, affiliée à la CSQ, dont une réunion qui se tiendra au 4949, boulevard Hébert à Salaberry-de-Valleyfield le jeudi 9 janvier, de 19 h à 21 h. «Le comité de négociation syndical FIPEQ-CSQ s’est vu offrir une offre monétaire à 12,75 $ l’heure pour la première année, soit en deçà du nouveau salaire minimum annoncé par le ministre du Travail, Jean Boulet», déplore la présidente syndicale, Mélanie Piché. Les représentants syndicaux demandent un rattrapage monétaire à 16,75 $ dès la première année pour les intervenantes en milieu familial régi et subventionné. «En réaction à ces offres hostiles, nous annonçons une recommandation pour des mandats de grève qui seront votés partout au Québec du 6 au 15 janvier», explique Mélanie Piché. L’Alliance des intervenantes en milieu familial du Suroît propose des moyens de pression qualifiés d’innovants, créatifs et originaux afin de réduire l’impact sur les parents tout en maximisant l’effet sur le gouvernement. Le vote de grève recommandé est unique par sa nature : une réduction de 15 minutes de la prestation de travail, tous les vendredis jusqu’à concurrence de deux heures. L’ADIM Suroît suggère également à ses membres l’adoption d’une demi-journée et d’une journée de grève à être déclenchée au moment jugé opportun. Près de 3634 familles seraient touchées par cette grève potentielle. «Nous innovons en annonçant à l’avance aux parents notre calendrier de grève. Chaque matin, tous les vendredis, pendant 8 semaines, nous ouvrirons 15 minutes plus tard. C’est simple et prévisible», résume Mélanie Piché.