Économie
COVID-19

Masque obligatoire : un défi pour les commerçants

le vendredi 17 juillet 2020
Modifié à 13 h 15 min le 17 juillet 2020
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Le gouvernement du Québec rend le port du masque obligatoire dans tous les lieux publics fermés. La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et la Chambre de commerce et d’industrie de Vaudreuil-Soulanges (CCIVS) sont préoccupées par les pénalités que pourraient subir les entreprises. Dès le 18 juillet, samedi, le port du masque devient obligatoire dans tous les lieux publics fermés, incluant commerces et restaurants. Bien que les mesures proposées soient nécessaires pour endiguer la pandémie de la COVID-19, la responsabilité devrait être plus clairement partagée entre les particuliers et les entreprises, selon les deux entités. « Bien que nous comprenions la décision, nous craignons néanmoins les possibles conséquences que ces responsabilités auront sur les entreprises. Il serait nécessaire de responsabiliser davantage les individus pour leurs actes, dans le respect des mesures », affirme Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ. « Pour l’instant, les sanctions et amendes annoncées concernent principalement les entreprises. Nous comprenons la nécessité de faire appliquer les décisions de la Santé publique, mais les commerçants ne devraient pas être les uniques responsables du comportement des individus. C’est pourquoi nous souhaitons que le ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec précise rapidement les modalités entourant les sanctions aux individus prévues pour le 1er août », ajoute Charles Milliard.

Un effort de tous

« Bien évidemment, nous sommes dans un contexte d’efforts collectifs pour éviter la transmission communautaire et c’est pour cette raison que la CCIVS confirme l’importance du port du masque. Nous appréhendons cependant les conséquences que ces nouvelles mesures pourraient avoir sur les entreprises de notre région, explique Pierjean Savard, président de la CCIVS. Nous pensons que c’est une responsabilité partagée entre les entreprises mais également les individus », souligne-t-il. Selon eux, depuis le début de la crise, les entreprises collaborent et agissent de façon responsable pour respecter les meilleures pratiques sanitaires demandées par la santé publique. En effet, bon nombre d’entre elles ont investi considérablement pour obtenir le matériel et les ressources nécessaires pour limiter la contagion. La FCCQ et la CCIVS admettent le devoir de diligence raisonnable dont doivent faire preuve les entreprises pour s’assurer de créer un environnement sécuritaire pour les particuliers et leurs employés. Toutefois, ils précisent qu’il est important de prendre conscience qu’il y aura des personnes qui auront besoin d’être convaincues de la pertinence de cette mesure et que ce n’est pas aux entreprises d’en subir les conséquences.