Actualités
Politique

Marc Laviolette surpris par le départ de Pierre Karl Péladeau

le mercredi 04 mai 2016
Modifié à 0 h 00 min le 04 mai 2016

À l'instar de plusieurs observateurs de la scène politique québécoise, Marc Laviolette s'est dit très surpris et stupéfait de la démission du chef du Parti québécois, Pierre Karl Péladeau.

Lundi après-midi, M. Péladeau a invoqué des raisons familiales pour remettre sa démission, moins d'un an après avoir été couronné à la tête de la formation souverainiste. En plus, il quitte également ses fonctions de député.

En entrevue au JOURNAL Saint-François, le président du comité exécutif du Parti québécois de la circonscription de Beauharnois dit comprendre la décision de M. Péladeau.

«Comme tout le monde, je suis tombé en bas de ma chaise lorsque j'ai appris la nouvelle. Comme l'a dit Bernard Landry, il est difficile de passer à travers la politique avec une jeune famille. Il ne voulait pas échapper la garde de ses enfants et dans les circonstances, il n'avait pas d'autres alternatives», soutient Marc Laviolette.

Il estime que Pierre Karl Péladeau a laissé des projets intéressants sur la table malgré son bref passage à la tête du PQ. «Avec lui, ça été la fin de l'opportunisme politique. Il était là pour faire l'indépendance. Il a réussi à fonder l'Institut de recherche sur la souveraineté. Puis, la convergence des souverainistes, il avait très bien compris ça.»

Marc Laviolette n'était pas un partisan de Pierre Karl Péladeau et il ne s'en est jamais caché. Toutefois, il était prêt à lui donner une chance et au fil des derniers mois, il a appris à travailler avec celui qui a été élu de façon démocratique par les membres du Parti québécois.

«Il n'y a pas eu d'effet Péladeau. Par contre, il s'était beaucoup amélioré depuis février dernier. Il avait encore des croûtes à manger et il en était conscient», affirme le président du PQ de Beauharnois.

Pour la suite des choses, M. Laviolette précise que la prochaine course à la direction du parti n'est pas encore lancée mais il reconnaît d'emblée que d'éventuels candidats pourraient avoir une longueur d'avance dont Jean-Martin Aussant et Alexandre Cloutier. Entre-temps, un chef intérimaire devrait être nommé vendredi.

Une personne authentique

Par ailleurs, dans un communiqué émis par l'association du Parti québécois du comté de Soulanges, la présidente Marie-Louise Séguin s'est dite déçue de la décision du chef péquiste.

«Pierre Karl Péladeau est une personne authentique qui parle ouvertement et sans détour de la souveraineté. Il a remis de l'avant le projet d'indépendance du Québec et on peut l'en remercier pour cela», souligne Mme Séguin.

Elle ajoute que la grande famille politique du PQ dans Soulanges est attristée par le départ de leur chef.

«Il a fait le choix de ses enfants, Il faut respecter sa décision qui rejoint une des valeurs prioritaires des Québécois, les enfants et la famille», exprime Marie-Louise Séguin.