Régates

Marc Lalonde, un gars de boîte à lunch qui a appris vite

le lundi 08 juillet 2019
Modifié à 22 h 08 min le 08 juillet 2019
Par Denis Bourbonnais

dbourbonnais@gravitemedia.com

81ES RÉGATES DE VALLEYFIELD.  Le moins que l’on puisse affirmer, c’est que Marc Lalonde a connu des débuts impressionnants l’été dernier dans la Ligue de Régates d’Hydroplanes. A peine quelques semaines après avoir fait l’acquisition du «Project 7» de Guillaume Charette, le Campivallensien de 33 ans a épaté la galerie à son baptême motonautique en août dernier sur les eaux tumultueuses de la rivière Niagara aux Régates de North Tonawanda. Forcé de s’élancer à l’extérieur en raison de ses restrictions de pilotage, Lalonde a tenu tête aux meilleurs coureurs de la Formule 2500 en filant comme une fusée en dépit de sa position désavantageuse. Contre toute attente, la nouvelle coqueluche du circuit HRL en a remis aux Régates de Beauharnois quand il a poussé son «Lalo Racing» F-751 à la 3e place en finale de la compétitive F-2500. Ce premier podium décroché à son 2e événement seulement s’est avéré un exploit rarissime et malgré son arrivée tardive sur la scène des régates en 2018, Marc Lalonde a été proclamé recrue par excellence de la HRL lors du Gala des champions tenu en janvier dernier à l’Hôtel Plaza Valleyfield. «J’étais prêt quand Guillaume m’a offert le bateau. Je l’ai acheté aux Régates de Valleyfield et j’ai eu la permission de faire exceptionnellement mon test de capsule dans la piscine du parc Sauvé. Je ne voulais pas qu’un autre le conduise et je tenais à commencer dès la compétition suivante», relate celui qui avait déjà participé à des courses de VTT, de karting et d’autos sur glace. [caption id="attachment_66229" align="alignnone" width="444"] Marc Lalonde, qui a obtenu un podium aux Régates de Beauharnois en septembre dernier, a été félicité par le coureur ontarien Tyler Kaddatz dans les puits de ravitaillement. (Photo: HRL)[/caption] Lié d’amitié avec deux habitués de l’hydroplane, Rémy Leblanc et Martin Rochon, Lalonde a été convaincu de faire le saut dans le sport qu’il affectionne depuis sa tendre enfance. «C’était mon rêve et le temps était propice. Sur l’eau, c’est venu naturellement. Je ne me rendais pas compte que je roulais si vite. J’ai réalisé que je pouvais amener le bateau à la limite de l’adhérence», affirme-t-il. Marc Lalonde bénéficie d’un appui des membres de sa famille dans son aventure. Son père, Jean Lalonde, a été le mécano de Laurent et Pierre Métivier à l’époque du «Miss Laupie» dans les années ’70. Son frère Bruno voit à la préparation de la machine sur le plan mécanique. Brian Turpin, un spécialiste des courses d’accélération, lui fournit également son expertise. Même s’il est bien entouré, Marc Lalonde se dit un peu surpris d’avoir pu rivaliser avec les pilotes expérimentés de la Formule 2500 jusqu’à maintenant. «Je suis juste un gars de boîte à lunch», a lancé le plombier de métier depuis 14 ans. Confiant mais tout de même conscient de la commande qui l’attend dans la Formule 2500, il serait satisfait d’un «Top 3» dans les épreuves auxquelles il prendra part cette saison. «Une première victoire en finale serait exceptionnelle, surtout si cela se produirait aux Régates de Valleyfield», souhaite Marc Lalonde. [caption id="attachment_66230" align="alignnone" width="444"] Le «Lalo Racing» F-751 affiche de nouvelles couleurs cette année.[/caption] [caption id="attachment_66247" align="alignnone" width="444"] Marc Lalonde en action dans le "F-751" à Brockville.[/caption]