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M. Ramasse-tout s’entend avec la ville de Beauharnois

le jeudi 07 mai 2015
Modifié à 0 h 00 min le 07 mai 2015
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Jean-Pierre Brochu ne veut plus confronter la ville de Beauharnois. Celui que l’on surnomme M. Ramasse-tout a d’ailleurs commencé à faire le ménage dans ses garages et sur son terrain de la 3e avenue du secteur Melocheville, un quartier résidentiel paisible.

Jeudi matin, Jean-Maurice Marleau, directeur du service d’incendie et l’inspecteur Daniel Roy sont allés visités les lieux. «Si on vous met de la pression, c’est parce qu’on en a nous aussi. Ça vient des conseillers municipaux et puis ça va à la réunion du conseil de ville, a expliqué M. Marleau. On vient parce qu’il y avait de l’encombrement. Présentement, c’est beaucoup mieux, M. Brochu a fait des efforts. On fait ça pour sa sécurité à lui, mais aussi pour nos hommes. Si on vient en situation d’urgence, on ne sait pas ce que contiennent les garages. »

Ce dernier a rappelé que la quantité calorifique des garages était problématique et représentait des risques d’incendie.

M. Brochu s’est montré réceptif aux demandes de la municipalité, bien qu’il estime faire l’objet de harcèlement. «Je coopère de mon plein gré. Je veux en finir. Il n’y a rien à faire ici», convenait-il. Il s’est aussi excusé auprès des représentants municipaux s’ils s’étaient montrés haïssable avec eux dans le passé.

C’est que la situation perdure depuis quelques années. Cette fois-ci, Daniel Roy va rédiger une lettre dans laquelle le citoyen s’engage à ne pas recommencer à encombrer ses garages ni son terrain. M. Brochu devrait apposer son nom sous le document jeudi prochain.

20 cordes de bois

Âgé de bientôt 71 ans, celui qui réside à cet endroit depuis un peu moins de dix ans a entrepris son grand ménage il y a un mois. «Je ne suis plus jeune. J’y vais aussi vite que je peux», souligne-t-il.

Ses garages étaient remplis d’outils et de pièces achetés mis à l’encan. Sa drogue comme il le dit. Mais M. Brochu essaie désormais d’éviter ces ventes. Il a entreposé du stock ailleurs. Il en a vendu pour un montant de 900 $.

On retrouverait aussi près de 20 cordes de bois. Certaines sont bien entreposées, tandis que des bûches ont besoin d’être fendues. Mais le résident a convenu de ne pas faire ces travaux lorsque ses voisins sont présents.

«Je fais ça pour survivre, ça coûte tellement cher», a-t-il résumé.

Il a installé des rampes sur son balcon, sa piscine creusée a été vidée et il entend réparer sa clôture.