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Des logements supervisés pour aider les toxicomanes et alcooliques

le lundi 16 octobre 2017
Modifié à 16 h 24 min le 16 octobre 2017
Par Denis Bourbonnais

dbourbonnais@gravitemedia.com

SOCIÉTÉ . Le Centre sur l'Autre Rive pourra maximiser sa mission d'aider les personnes toxicomanes et/ou alcooliques en réalisant un projet d'appartements supervisés dont la construction nécessitera des investissements évalués à 2 millions $. Lors d'un «5 à 7» soulignant les 25 années d'existence du centre d'hébergement situé sur la route 132 à Salaberry-de-Valleyfield, la directrice générale de l'organisme, Cinthia Bourque a révélé que la Société d'habitation du Québec  s'est engagée à financer l'érection d'un nouvel immeuble qui abritera 16 nouveaux logements. Le projet intitulé «Réinvente-Toit» vise à aider les personnes aux prises avec une problématique de consommation (alcool et/ou drogue) et qui seront à risque élevé d'itinérance à la suite de leur thérapie suivie au Centre sur l'Autre Rive. [caption id="attachment_41135" align="alignnone" width="521"] Un ancien résident du centre d'hébergement pour les toxicomanes et/ou alcooliques a interprété une de ses compositions musicales lors du «5 à 7» tenu à l'Hôtel Grant pour marquer le 25e anniversaire de l'organisme.[/caption] «Le manque de réseau social ont un impact important sur leur rétablissement  et fait en sorte que ces personnes ont de la difficulté à se réinsérer dans la société. Nous avons remarqué que de plus en plus de personnes ayant un problème chronique d'addiction n'arrivent pas à maintenir leur abstinence même si elles ont plusieurs thérapies  à leur actif», explique Cinthia Bourque. Le nouveau bâtiment sera construit en 2018, rue Notre-Dame derrière le Marché IGA Lacas, sur un terrain offert par la Ville de Salaberry-de-Valleyfield. L'administration municipale a d'ailleurs accepté de verser un montant de 320 000 $ pour compléter le montage financier du projet. Logement de transition «Réinvente-toit» permettra d'offrir 16 appartements répartis comme suit: 9 studios, 6 logements avec une chambre à coucher et un autre incluant 2 chambres à coucher. Tous les logements posséderont cuisine, salle de bain, salon et chambre à coucher. En plus, l'immeuble comprendra un bureau pour l'intervenant, une salle d'atelier ainsi qu'une salle communautaire dotée d'une cuisine et pouvant servir à des ateliers de cuisine. «La plupart de nos résidents sont sans domicile fixe (64% l'an dernier). Ils peuvent difficilement vivre seul à leur sortie de thérapie. Les appartements supervisés deviendront un logement de transition où l'encadrement sera moindre pour favoriser l'autonomie de notre clientèle», décrit la directrice générale. Le processus de réinsertion sociale pouvant s'étendre jusqu'à 2 ans, il a été convenu de compter sur 1 logement de 2 chambres à coucher pour accueillir un parent ayant la garde complète ou partagée de ses enfants. «Un des objectifs du projet est d'encourager les personnes à rétablir le lien avec leur famille et de les aider à prendre leur responsabilité parentale», conclut Mme Bourque.