Société

Leur pont en bâtons de popsicle résiste à 466 kg de pression

le vendredi 15 mars 2019
Modifié à 9 h 24 min le 15 mars 2019
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Simon Deschamps - Gravité Média - Le pont Georges 3 a résisté à une charge de 466 kg au 17e concours PontPop de l’École de technologie supérieure tenu le 22 février. Pour un pont en béton on s’en serait inquiété, mais pour ce pont confectionné en bâtons de popsicle on en est fier, de raconter les concepteurs de 4e secondaire du Collège Héritage de Châteauguay. « On voulait battre notre record de l’année dernière et on a réussi. On était étonné, on ne s’attendait pas à ça », a témoigné Gabrielle Dufresne. « On était fiers surtout », a renchéri Carolie Schinck. L’équipe, qui était aussi composée d’Anne-Marie St-Yves, Jessica Codreanu et Gérémy Gibeau-Turgeon, a doublé la charge de l’année dernière et elle a triplé l’estimation de poids qu’elle avait prévu avant que le pont passe le test de la machine hydraulique. Le pont qui a été le plus résistant a subi une pression de 2957 kg. Les ponts étaient également jugés sur l’esthétisme, l’originalité et la qualité d’exécution. Le pont de l’équipe châteauguoise, nommé en l’honneur d’un chat, a nécessité près de 75 heures de travail. Bâtons de popsicle, cure-dents, colle blanche liquide de marque Lepage et soie dentaire étaient les seuls matériaux permis. « On a appelé notre pont Georges 3 parce que le chat de Carolie s’appelle Georges. On trouvait ça bien drôle. Aussi, on l’a appelé comme ça parce qu’on a fait une bonne partie du pont chez elle. Le chat est monté sur le pont et ça a tenu le coup », de dire la jeune Dufresne. Les membres du groupe ont indiqué avoir participé au concours pour avoir du plaisir plutôt que de participer dans l’espoir de faire carrière en ingénierie un jour. Ils comptent bien participer à PontPop pour une troisième fois l’an prochain. De la relève ingénieure? Sachant que le gouvernement du Québec a promis de reconstruire la plus vieille partie du pont Mercier en 2023, les participants au concours PontPop n’ont pas voulu se mouiller pour offrir des conseils au constructeur, préférant laisser aux vrais ingénieurs le soin de faire leur travail. « Avec le PontPop, les étudiants sont limités. Il faut que la distance entre les deux pattes soit de 70 cm, donc ils ne peuvent pas faire plein de supports en dessous, comme on a l’habitude de voir. Là, c’est de voir si les ingénieurs du nouveau pont voudront rajouter des câbles pour le faire à hauban, faire un pont suspendu ou encore avec une structure au-dessus. Ce sera à eux de voir », a fait savoir l’enseignante en sciences, Marie-Josée Brière, qui s’est faite porte-parole sur cette question. L’enseignante est elle-même une ancienne participante du concours. Elle fait faire des ponts à ses étudiants dans le cadre de son cours de science. Elle a créé une version maison du concours PontPop entre les murs du Collège Héritage. D’ailleurs, deux autres groupes de troisième secondaire de l’école ont participé à l’événement de L’ÉTS.