Les ventes de piscines et véhicules récréatifs profitent de la pandémie

Si la période de pandémie affecte certains commerces comme la restauration ou l’hôtellerie, d’autres réussissent à tirer leur épingle du jeu. C’est notamment le cas pour les commerces de piscines et de véhicules récréatifs dont les ventes atteignent des niveaux records. En fait, il faut faire preuve de patience cette année pour se procurer une piscine puisque les carnets de réservations se remplissent à vue d’œil. Chez Piscines R. Marcoux, la saison est pratiquement « bookée » pour les piscines creusées et hors-terre, mentionne Caroline Tremblay. « En prenant pour acquis que nos fournisseurs soient au rendez-vous, dit-elle, parce que les marchandises de 2020 ont été passablement écoulées. » Chez Piscines Trevi, Patrick Tremblay mentionne que c’est la folie de l’an dernier qui se poursuit encore cette année dans les ventes de piscines, avec des chiffres records. « Pour l’installation d’une piscine hors-terre, ça va à la première semaine de juillet. Pour les spas, ce n’est pas avant le mois de septembre », avance-t-il. Selon lui, c’est l’approvisionnement en équipements qui soulève des interrogations. « Pour les fournisseurs québécois, on remarque un délai normal, mais tout ce qui vient de Chine ou d’Europe connait des retards. »

C’est fou pour les véhicules récréatifs

Représentant des ventes de véhicules récréatifs depuis 1998, Réal St-Germain de chez Passion VR Caravane Vaillancourt rigole lorsqu’on lui demande si la saison s’annonce belle. « C’est fou. Elle bat déjà son plein. Le site Internet ne dérougit pas. Les rendez-vous s’accumulent. Ça va bien. On profite de la manne. C’est certain que c’est malheureux pour d’autres, les restaurateurs, les hôteliers, les agents de voyage. Mais pour nous, c’est certain qu’on en profite alors que ça passe », dit l’expérimenté vendeur qui n’a jamais vu un tel phénomène. [caption id="attachment_96702" align="alignnone" width="444"] Faute de voyager à l’étranger, plusieurs optent pour les véhicules récréatifs.[/caption] Cependant pour lui, la situation est facile à comprendre. « Les gens ne peuvent pas voyager, aller en croisière, à Walt Disney. Alors ils investissent dans une roulotte qui leur servira pendant de nombreuses années. Chaque fin de semaine en plus. Ceux qui ont découvert ça l’an dernier en ont parlé à leurs voisins, leurs familles, leurs amis. Et c’est la folie », explique Réal St-Germain. Il croit aussi que cette situation a du bon. « Ça permet aux familles de sortir. Les jeunes lâchent les ordinateurs pour découvrir le vélo, les lacs, la pêche. Surtout que maintenant les campings sont tellement bien installés. Modernes. C’est propre et bien organisé. C’est une activité familiale qui coûte moins cher, qui est abordable pour à peu près tous les budgets », plaide-t-il.