Les tracteurs de la motivation

Véronique Laurin, enseignante des Centers intégrés du Nouvel-Envol a trouvé un nouvel outil pour motiver ses élèves. Deux vieux tracteurs. Entre les leçons académiques, les quelque 30 étudiants vont mettre en état de courses ces engins pour le Grand Prix de tracteur à gazon de Saint-Zotique. «Il y a beaucoup de garçon dans le groupe et il n’y a rien de mieux pour les motiver qu’un peu de mécanique, a-t-elle convenu. On a eu don de deux tracteurs et j’ai appelé Simon Hébert [organisateur du Grand Prix de tracteur à gazon de Saint-Zotique] pour créer un partenariat. » Sa collègue Julie Sauvé a expliqué que le groupe d’étudiants complétait sa formation académique du secondaire à l’établissement situé sur la rue Saint-Charles à Valleyfield. L’utilisation des tracteurs permet de vivre des expériences concrètes de la vie et de développer des méthodes de travail. «On est parti des besoins et des habiletés des élèves, a-t-elle indiqué. L’apprentissage ne se fait pas juste assis derrière un bureau. On travaillera notamment le débosselage, la mécanique, la peinture. » Il s’agit d’un véritable projet intégrateur. Par exemple, une étudiante souhaite devenir tatoueuse; elle a déjà dessiné des croquis pour un logo et le design des machines de courses. [caption id="attachment_72671" align="alignright" width="444"] Les élèves ont encore quelques mois pour mettre en état de courser les tracteurs qu'ils ont reçu en cadeau.[/caption] Chaque lundi, les élèves se réunissent dans l’atelier. Avec l’aide de René Chrétien, ils ont déjà commencé à démonter les tracteurs. Le but est de les remettre en état de courses, en prévision du Grand Prix qui devrait avoir lieu le 29 février à Saint-Zotique. «On va supporter techniquement le groupe, soutient Simon Hébert. On a trois autres tracteurs qui s’en viennent et sur lesquels les élèves pourront prendre des pièces. Le but est que deux ou trois tracteurs soient prêts pour la fin du mois de janvier pour les tester. Ensuite, une course leur sera réservée lors du Grand prix d’hiver, mais également celui sur terre en été. » Les enseignantes utilisent les tracteurs comme récompense pour l’assiduité aux cours de français par exemple. Déjà elles constatent que le projet commun contribue à la performance académique. «Le projet est rassembleur et on le ressent déjà, a indiqué Véronique Laurin. On travaille sur l’appartenance à l’école et ce projet cadre bien dans ce concept. »