Les sœurs Clarisses évacuées

Une évacuation générale du monastère des sœurs Clarisses a eu lieu le samedi 23 juillet vers 13 h 40.

Il est rare que les sœurs Clarisses fassent parler d’elles. Cloîtrées dans leur monastère de Salaberry-de-Valleyfield, les religieuses préfèrent éviter les feux de la rampe en vivant paisiblement. Cependant, de nombreux passants ont vite fait de remarquer la présence des policiers et des pompiers au 55, rue Sainte-Claire puisque lors d’un orage, la foudre a frappé le monastère.

La sœur Abesse Jocelyne confirme que la situation a été traitée rapidement par le Service de sécurité incendie de Salaberry-de-Valleyfield et que des exercices d’évacuation ont déjà été pratiqués. «Nous avons fait sonner une cloche et les sœurs sont sorties. Les pompiers ont sécurisé le monastère et ont investigué pour trouver la cause», informe la dame de foi.

Deux disjoncteurs dans le panneau électrique seraient responsables du début de l’incendie. Malgré le désagrément, la sœur Abesse souligne qu’en aucun temps elle et ses sœurs n’ont craint pour le pire. «Nous sommes protégées. Nous sommes des filles de Dieu. Vous savez, nous ne faisons jamais rien de mal et nous ne dérangeons jamais personne. Pourquoi il nous arriverait du mal», explique sœur Jocelyne.

Une fois la situation sécurisée, les sœurs ont pu regagner le monastère. Par contre, l’établissement a été sans électricité pendant plus de 24 heures. Si pour plusieurs cette situation représente la fin du monde, pour la sœur Abesse, l’absence d’électricité n’est pas une problématique. «Lorsque l’on voit tout ce qui se passe dans le monde, il y a bien pire. Nous avons profité de ce temps pour nous recueillir et nous avons fait un pique-nique pour nous nourrir. Pour nous éclairer, nous avons utilisé des lampes de notre sanctuaire. Nous étions très bien. Il y a des choses vraiment pires que cela», mentionne la sœur en guise de conclusion.