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Les sociétés de transport sur le qui-vive

le mercredi 27 avril 2022
Modifié à
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

(Photo d'archives)

Toujours en attente des subventions promises par le gouvernement du Québec, les sociétés de transport collectif du Québec, dont la Société de transport de Salaberry-de-Valleyfield, se retrouvent dans une situation critique et demandent à Québec de respecter ses engagements.

Dans un communiqué publié le lundi 25 avril, l’Union des transports adaptés et collectifs du Québec (UTACQ) dénonce le fait que « rendu à la fin avril 2022, aucun organisme ou MRC n’a encore reçu de subvention issue des programmes d’aide gouvernementaux en transport collectif pour la dernière année et seulement la moitié de l’aide financière attendue a été versée en transport adapté. »

Dans la région, les services de transport collectif et adapté des MRC de Beauharnois-Salaberry et Vaudreuil-Soulanges, hors CMM, se retrouvent elles aussi dans une situation critique. Malgré une aide financière promise pour l’année 2021, toujours aucun versement de cette subvention n’a été fait.

« Maintenant en avril 2022, nous nous interrogeons sur notre capacité à maintenir les services. C’est pourquoi l’UTACQ lance un appel ultime au gouvernement afin que les sommes impayées en 2021 soient finalement versées», mentionne Hélène Ouellet, directrice générale de la STSV.

Le président de l'UTACQ, Marc-André Avoine, rappelle pour sa part que ce sont les MRC et municipalités qui ont avancé les liquidités nécessaires pour offrir la prestation de service aux usagers pour les coûts d’exploitations en transport rural depuis plus d’un an. « À l’instar des grandes villes comme Montréal et Québec, il y a de beaux projets partout en région et faute de financement, ces projets ne pourront pas se réaliser », dit-il.

Les sociétés de transport peuvent compter sur l'appui de la Fédération québécoise des municipalités (FQM) dans leur démarche. Selon la Fédération, cette situation demande une action sans délai et doit être une priorité. La FQM a par ailleurs adopté à l’unanimité le 1er avril dernier une résolution demandant au « ministère des Transports d’effectuer immédiatement le versement des aides financières impayées pour l’année 2021 ». Cette demande n’a elle non plus pas eu d’écho à Québec.

« Le milieu municipal a fait sa part, c’est maintenant au gouvernement du Québec d’agir et à tout le moins de respecter ses engagement, fait valoir Marc-André Avoine. On ne peut pas sérieusement parler de développer la mobilité durable en laissant s’effriter les services existants et en ne se préoccupant pas des citoyens des régions. Un financement prévisible, récurrent et flexible est nécessaire. »