Société

Les responsables en services éducatifs à la petite enfance manifestent

le vendredi 21 février 2020
Modifié à 13 h 22 min le 21 février 2020
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Plusieurs responsables en services éducatifs à la petite enfance (RSE), membres de l’Alliance des intervenantes en milieu familial Suroît, on manifesté tôt le matin du 21 février devant le bureau du député de La Prairie et président du Conseil du trésor, Christian Dubé. Choquées par les offres monétaires du gouvernement du Québec, les 700 RSE du Suroît somment le ministre de mettre fin à son silence et de défendre leur droit à la dignité et à un revenu décent. Plusieurs rassemblements de RSE de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) avaient également lieu ailleurs au Québec, devant plusieurs bureaux de comté de députés caquistes. L’ouverture des services éducatifs a donc été retardée d’une heure. La présidente de la FIPEQ-CSQ, Valérie Grenon, était de la manifestation qui avait lieu devant le bureau de la ministre responsable de la Condition féminine, Isabelle Charest, à Québec. Elle s’est exprimée au nom des 10 000 RSE de la province. «La ministre responsable de la Condition féminine ne peut pas demeurer silencieuse alors que son propre gouvernement soumet des offres monétaires honteuses qui condamnent des milliers de femmes à gagner moins que le salaire minimum, a-t-elle lancé. En acceptant ce poste de ministre, Isabelle Charest s’est également engagée à assumer les responsabilités qui s’en suivent, notamment celle de défendre le droit des femmes de recevoir un salaire décent pour leur travail.» «Nous demandons à Isabelle Charest de nous exprimer sa solidarité et de la démontrer en allant plaider notre cause auprès de ses collègues, notamment le président du Conseil du trésor, pour qu’il refasse ses devoirs et nous présente des offres monétaires à la hauteur de nos attentes et de nos demandes», a-t-elle ajouté. Assemblée générale La FIPEQ-CSQ a annoncé la tenue d’une assemblée générale nationale le 8 mars, à l’occasion de la Journée internationale des femmes. Cette assemblée est destinée à tous ses membres et sera réalisée via 14 points de rencontre à travers le Québec, en webdiffusion. La rencontre se fera sous le thème Ça passe ou ça casse. La FIPEQ-CSQ présentera le contenu des offres gouvernementales aux RSE et recommandera l’adoption d’une entente ou encore des moyens de pression plus imposants. «On souhaite éviter d’en venir à des moyens de pression plus importants. Nous demandons à la ministre Charest de tout faire pour convaincre ses collègues masculins de tenir compte de notre réalité», explique Valérie Grenon.