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Les rassemblements religieux semblent oubliés

le mardi 16 juin 2020
Modifié à 13 h 42 min le 16 juin 2020
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

La pandémie n’est bonne en rien pour les lieux de culte et les autorités chrétiennes en ont assez d’être refoulées parmi les priorités. « Cette pandémie vient frapper en plein cœur de ce que nous sommes. Une religion de rassemblement. Alors que l’on a pris soin de la santé physique, économique, psychologique des gens, on a semblé oublier leur santé spirituelle. On a semblé abandonner. Pourtant s’il y a un moment où nous en aurions besoin, c’est maintenant », lance l’abbé Normand Bergeron, curé de la paroisse Sainte-Cécile. Entouré de Martine Hébert, gérante de Fabrique à la cathédrale Sainte-Cécile, de l’agente de pastorale à Immaculée-Conception de Bellerive, Nathalie Lemaire, de l’intervenante pastorale Hélène Desjardins et du père Raymond Angers, Normand Bergeron en avait long à dire. « Ça ne va pas bien. Il y a des pertes d’emplois, des enfants violentés, des problèmes de couple. Les gens veulent avoir la chance de venir se réunir. Mais nous sommes au bout de la ligne », explique-t-il. Pour eux, il s'agit de tout un défi.

Une dîme repoussée

Dans le même ordre d’idée, les autorités ont cru bon de repousser la campagne de financement annuelle de la dîme. « Quand la pandémie est arrivée, nous devions envoyer nos formulaires pour la dîme. Mais avec l’insécurité économique que vit la population, nous avons reculé. Au début nous avions envisagé de revenir à l’automne. Mais ça aurait été critique économiquement pour nos paroisses de le faire », évalue Normand Bergeron, appuyé de ses comparses. La vie paroissiale se voit moins, mais elle se poursuit. L’entretien continue. On emploie des concierges par exemple. « Nous devons continuer de payer nos assurances, le chauffage, l’électricité. Les activités continuent même si on semble en suspens. Du 12 mars au 15 juin, il n’y a eu aucune quête. Aucunes funérailles. Pas de sacrements. Les baptêmes, mariages. Rien. Il y a bien quelques personnes qui ont fait parvenir des dons. Mais c’est rare. On le compte sur les doigts des deux mains seulement. Il faut comprendre que notre mission se poursuit, même si nous ne pouvons nous réunir », mentionnent les intervenants. Ils se disent en plein désarroi et possiblement oubliés par les élus, le gouvernement, la santé publique. C’est pourquoi la campagne de la dîme devrait s’amorcer incessamment.

Une pierre à la foi

En ce qui concerne la réfection des clochers à la Cathédrale Sainte-Cécile, même si l’argent est dans les coffres, on doit repousser les travaux. Pour des raisons de distanciation, de personnel d’échafaudages. L’entrepreneur préfère repousser les travaux au printemps 2021. Mais il devrait alors les compléter. Par ailleurs, en ce qui a trait aux parcours religieux, les cheminements chrétiens, Nathalie Lemaire précise que les parents devraient entreprendre dès maintenant les démarches pour l’automne. « Nous serons rendus là en septembre. Donc, nous pourrions procéder aux inscriptions dès maintenant. Il faut continuer à avancer », précise-t-elle.