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Les professionnels de la santé craignent que les services soient affectés

le mardi 21 juin 2016
Modifié à 0 h 00 min le 21 juin 2016
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Le transfert éventuel de nombreux professionnels de la santé des CLSC vers les Groupes de médecine familiale (GMF) fait craindre une baisse de la qualité et d'accessibilité des soins de santé.

C'est ce qu'ont voulu faire savoir les professionnels membres de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) en manifestant, pancartes à la main, mardi midi face au CLSC de Valleyfield. D'autres syndiqués manifestaient également à Huntingdon et Châteauguay.

Selon Marc Lapointe, président de l'exécutif local de l'APTS Suroît, les syndiqués ne craignent pas tant pour leurs salaires ou conditions de travail, mais pour la qualité des services aux patients.

«Ici au CLSC, les gens peuvent se présenter directement pour être en mesure d'obtenir un rendez-vous, alors qu'en GMF, il faut être inscrit. Le ministre a beau dire que nouveaux médecins de famille viendront s'ajouter, il demeure encore plusieurs personnes sans médecin dans la région.»

Dans un premier temps d'ici quelques mois, ce sont trois professionnels du CLSC qui migreront vers les GMF Lac Saint-François et Salaberry, et qui devront vraisemblablement délaisser quelque 150 patients en attente de services, selon M. Lapointe.  Il existe également un climat d'incertitude face au travail que les professionnels se verront confier dans les GMF.

L'APTS compte du personnel professionnel et technique dans les domaines du diagnostic, de la réadaptation, de la nutrition, de l’intervention psychosociale, du soutien clinique et de la prévention.

En Montérégie, l’Alliance représente 2313 personnes, dont environ 330 dans des établissements de santé du Suroît et une soixantaine aux CLSC de Valleyfield et de Beauharnois.