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Environnement

Les plantes indigènes deviennent un choix ingénieux

le mardi 28 juin 2022
Modifié à 14 h 17 min le 28 juin 2022
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

La Ville de Salaberry-de-Valleyfield a dévoilé, avec ses pépinières partenaires, une stratégie de promotion des plantes indigènes du Québec, bénéfiques pour la biodiversité. Ensemble, ils veulent convaincre qu’intégrer des plantes indigènes dans ses plates-bandes est un choix ingénieux. (Photo Journal Saint-François – Yanick Michaud)

Moins jolis pour certains, mais possédant beaucoup plus de bienfaits pour la biodiversité, les aménagements paysagers qui font la part belle aux plantes indigènes ont la cote à Salaberry-de-Valleyfield.

La Ville a dévoilé avec ses pépinières partenaires, une stratégie de promotion des plantes indigènes du Québec, bénéfiques pour la biodiversité. « C’est certain que ça change de ce que nous étions habitués de voir, mais il s’agit d’un nouveau style de plantation que nous voulons établir à la grandeur de la Ville. Nous voulons tirer le maximum de bienfaits de notre végétation, pas juste être tape-à-l’œil avec des fleurs colorées », lance le maire Miguel Lemieux.

Même si l’esthétisme reste un objectif, il faut repenser la manière de faire. Les plantes originaires du Québec, dites indigènes, sont naturellement présentes dans la nature et donc adaptées au climat local.

« Parce qu’elles font partie de l’écosystème depuis toujours, elles sont les plus utiles à la biodiversité. Elles jouent un rôle indispensable auprès de la faune, des pollinisateurs et de la santé du sol et de l’eau. Elles sont aussi très résilientes, très fortes et sont beaucoup plus faciles d’entretien. C’est pour toutes ces raisons qu’elles sont un moyen d’adaptation face aux changements climatiques, sans oublier qu’elles sont un pilier du patrimoine collectif », explique Marie-Lou Lacasse, conseillère en environnement à la Ville de Salaberry-de-Valleyfield.

Le montrer et l’offrir

En modifiant ses aménagements dans les parcs et en donnant le goût aux citoyens d’adopter les merveilleuses plantes indigènes, la Ville désire également permettre aux amateurs de pouvoir se procurer les plants nécessaires pour en faire autant.

Les Serres Michaud et Le Centre de jardin Brisson ont répondu à l’invitation de partenariat de la Ville pour mettre de l’avant les plantes indigènes. En 2022, ces pépinières ont ajusté leurs commandes afin de rendre accessibles ces plantes méconnues, qui étaient presque introuvables sur le territoire.

« La promotion des plantes indigènes passe par leur identification, le partage d’information à leur sujet et leur accessibilité. Nous avons mis sur pied une stratégie qui inclut une signature visuelle Plantes indigènes, un choix ingénieux, des fiches d’information par plante, de l’affichage chez les pépinières, du contenu Web et de la promotion de ce partenariat. L’objectif est d’influencer le comportement des citoyens et qu’ils intègrent des plantes indigènes à leurs aménagements », indique Magali Joube, conseillère en communication à la Ville.

Pour le maire, ce partenariat est un exemple de projet municipal intégré puisque ses retombées sont décuplées. « La promotion des plantes indigènes se fait au profit de l’achat local et du rayonnement de notre Ville. Nous nous positionnons comme chef de file en matière de biodiversité avec nos aménagements paysagers indigènes, nos animations dans les écoles, la promotion des pelouses fleuries et, bien entendu, la lutte contre l’usage des pesticides.  J’ajouterais que le moment est parfait pour parler des plantes d’ici. Elles font partie de notre patrimoine et nous devons apprendre à les connaitre. »