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Les pas d’allure, un long-métrage plein de bon sens pour Alexandre Leblanc

le mercredi 18 janvier 2023
Modifié à 9 h 21 min le 19 janvier 2023
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Lors du tournage de Les pas d'allure, Alexandre Leblanc dirige ses comédiens. (Photo Journal Saint-François - Gracieuseté)

Passionné de cinéma, cinéphile appréciant tous les genres, Alexandre Leblanc a grandi et évolué dans un monde parsemé de longs métrages, jusqu’à ce qu’il mette enfin le clap final à son propre film, Les pas d’allure.

« C’est mon premier long métrage après quelques courts métrages. Ça a été un travail échelonné sur cinq années parce que je n’avais pas tourné depuis longtemps et que mon travail de monteur m’occupe beaucoup. Ça me démangeait de tourner à nouveau et j’ai commencé sans avoir de scénario, à temps perdu, intuitivement, avec des amis, sans savoir ce que ça donnerait. Trois ans plus tard en regardant mon matériel, je me suis rendu compte que j’avais un film », indique le réalisateur originaire de Salaberry-de-Valleyfield qui a redoublé d’ardeur pour mettre la touche finale à son premier opus.

« J’ai travaillé pour ajouter des effets visuels, des effets spéciaux, j’ai peaufiné », indique celui qui a travaillé avec des nombreux artistes au cours de ces années.

Un film, des festivals

Les pas d’allure qui relate les élucubrations de Benjamin à son ex-copine, Angie, mélange une cellule de terroristes de gauche, un propriétaire d’une radio de droite, une troupe de théâtre et des pouvoirs magiques dans un film fantastique doublé d’une comédie. « J’aime mélanger les genres, créer quelque chose de nouveau, amener une sensibilité que les autres n’ont pas, trouver de nouvelles manières de faire », explique le réalisateur qui a étudié en Arts et lettres au Cégep de Valleyfield avant de compléter ses études en cinéma à l’UQAM.

Son premier long-métrage le propulse maintenant dans des festivals, ce qui se veut annonciateur d’un nouvel élan créatif. À Fantasia cet été, il a rempli la salle et a reçu un bel accueil. « Les gens riaient du début à la fin et ça nous a permis de recevoir le Prix du public Or du meilleur long métrage québécois », évoque Alexandre Leblanc.

Maintenant, son film lui permet de voyager jusqu’en Utah alors qu’il sera présenté au Slamdance Festival de Park City du 20 au 29 janvier. « Je serai présent avec trois membres de mon équipe. Nous avons reçu une subvention qui nous permettra d’être sur place alors que le film jouera les 21 et 25 janvier. Le Slamdance est un pendant du Sundance pour les films indépendants. Sundance c’est pour les gros budgets, alors que Slamdance c’est pour les films de moins de 1 M$. Le mien a coûté 15 000 $. Plutôt que de me payer une voiture, je me suis payé un long métrage », rigole le cinéaste qui aime bien s’amuser.

À Slamdance, il sera en compétition avec une dizaine d’autres films dans la catégorie long-métrage narratif. Le film sera aussi en ligne du 23 au 29 janvier sur le Slamdance Channel. Pour 7,99 $, tu peux avoir accès à tous les films du festival.

Pour le reste, il croit que le film lui donnera aussi un élan pour la suite. « J’ai toujours voulu faire ça, c’est un long processus mais ça m’a permis de tourner, d’avoir d’autres idées, mais aussi de demander des subventions pour lesquelles il faut être patient et persévérant. Mais j’ai des projets embryonnaires », laisse planer Alexandre Leblanc.