Société

Les motifs derrière les aménagements du pôle institutionnel

le jeudi 10 janvier 2019
Modifié à 11 h 54 min le 10 janvier 2019
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Avancées de trottoirs, trottoirs de béton, ilôts de verdure, les travaux menés dans le secteur du pôle institutionnel de Salaberry-de-Valleyfield ont suscité de nombreuses réactions ces derniers mois. Le Journal est allé chercher des explications auprès des principaux responsables. Dans une entrevue réalisée à l’édifice du Service de la Gestion du territoire, le maire Miguel Lemieux rappelle d’une part que ces travaux ont pour but de remettre à neuf les infrastructures souterraines du secteur, où on note la présence de l’Hôpital, du Collège, de la Cité des Arts et des Sports et du parc Salaberry, notamment. «Pour nous, c’était du même coup une belle opportunité de réaménager ce secteur urbain en fonction des besoins exprimés par la population, de le rendre plus beau et plus fonctionnel», explique le maire. À cet égard, celui-ci indique que plus de 80% des plaintes portées par les citoyens à l’intention des élus municipaux touchent les excès de vitesse dans les rues de la ville. C’est donc sur cette base qu’ont été conçus les nouveaux aménagements. [caption id="attachment_57603" align="alignnone" width="521"] Frédéric Martin, du service de l’Ingénierie, apporte certaines précisions en présence du maire Miguel Lemieux et du directeur du service de l’ingénierie, Ian Blanchet. (Photo Journal Saint-François Pierre Langevin)[/caption] Avancées de trottoirs Comme dans d’autres secteurs de la Ville, on a aménagé des avancées de trottoirs aux intersections de rues. «La largeur des voies demeure inchangée, entre 3m et 3,5 m, mais cela donne seulement l’impression qu’elles sont moins larges et force l’automobiliste à ralentir», explique M. Lemieux. Selon Frédéric Martin, du service de l’Ingénierie, ces aménagements font en sorte de réduire la largeur des traverses de 30% à 60% pour que les piétons n’aient pas plus de 2 voies à traverser et pour leur éviter d’avoir la vue obstruée par un véhicule stationné près de l’intersection. [caption id="attachment_57604" align="alignnone" width="521"] De nouveaux trottoirs ceinturent le parc Salaberry pour faciliter l’accès des piétons. (Photo Journal Saint-François Pierre Langevin)[/caption] L’intersection Salaberry/Saint-Thomas, près de l’Hôpital, est peut-être celle qui suscite le plus de réactions. À cet égard, le maire indique qu’il y avait matière à réduire la largeur de la traverse est-ouest, qui était de 17m, et de réaligner la traverse allant du nord vers le sud. On fait aussi remarquer que les travaux ne sont pas encore entièrement complétés. La ligne d’arrêt sur Saint-Thomas direction nord sera reculée de quelques mètres, et l’ajout d’une seconde couche d’asphalte permettra aux véhicules d’empiéter sur la portion avancée (sud-ouest) de l’intersection, comme c’est le cas au centre du carrefour giratoire. Stationnement et accessibilité au parc Salaberry Par ailleurs, si les aménagements ont retranché certains espaces de stationnement sur la rue Salaberry, le directeur du Service d’ingénierie, Ian Blanchet, précise que 100 autres espaces ont été créés, notamment le long de Saint-Thomas, en direction de la rue Champagne. Le projet mené depuis l’été dernier vise aussi à faciliter l’accès au parc Salaberry, joyau naturel du centre-ville. L’ajout de trottoirs vient répondre à ce vœu en plus d’améliorer la sécurité des piétons. [caption id="attachment_57605" align="alignnone" width="521"] Selon les statistiques de la SAAQ fournies par la Ville, le nombre d’accidents est en baisse à Salaberry-de-Valleyfield depuis le début des travaux de réaménagement du centre-ville en 2012, alors que le nombre de véhicules a augmenté.[/caption] Si certains critiquent par ailleurs les coûts occasionnés par l’aménagement de trottoirs de béton, le maire Lemieux assure que la Ville économise à moyen et à long terme. On parle d’un budget de 150 000 $ pour le béton, plus solide que les bordures d’asphalte dont les réparations dues au déneigement représentaient des coûts de plus de 50 000 $ annuellement. Autre élément à souligner, l’ajout d’îlots de verdure en plusieurs endroits aura pour effet d’absorber l’eau de ruissellement et réduire les problèmes de refoulement d’égout dans le secteur. Les travaux du pôle institutionnel se poursuivront en 2019, entre autres avec l’ajout d’une nouvelle couche d’asphalte d’ici juin et l’installation des derniers mobiliers d’éclairage prévue à l’automne.