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Les Centres sportifs annulent l’audience pour l’ablation de la taxe municipale

le mercredi 06 juillet 2016
Modifié à 0 h 00 min le 06 juillet 2016
Par Steve Sauvé

ssauve@gravitemedia.com

Alors que les Centres sportifs de Salaberry-de-Valleyfield ont des arrérages de plus de 500 000 $ en taxes non payées à la Ville, le Journal Saint-François a appris que la corporation a annulé son audience à la Commission municipale du Québec (CMQ) pour obtenir une ablation de taxe.

Un juin 2015, la corporation sportive disait attendre son audition à la CMQ. Toutefois, Céline Lahaie, notaire et secrétaire à la CMQ confirme que le conseil d’administration des Centres sportif de Salaberry-de-Valleyfield s’est désisté de sa demande et que son dossier est donc fermé auprès de la CMQ.

Invité à commenter la situation, le directeur général de la Ville de Salaberry-de-Valleyfield, Pierre Chevrier, explique que la corporation a préféré annuler son audience plutôt que de présenter un dossier mal ficelé.

«Si la direction des centres sportifs s’était présentée avec un dossier mal préparé et qu’elle s’était fait refuser, cela aurait pris deux ans avant de qu’elle puisse présenter une nouvelle demande à la CMQ, confirme M. Chevrier. En annulant sa demande, la corporation va en déposer une autre en septembre prochain et cette fois, pendant ce temps, elle préparera adéquatement son dossier.» 

Un point amène toutefois à la réflexion. Advenant que la future demande soit acceptée, il n’y a pas de rétroactivité de plus de 12 mois. Ce qui veut dire que la corporation aura tout de même plus de 500 000 $ en créance de taxe municipale.

Pour le maire de Salaberry-de-Valleyfield Denis Lapointe, il ne faut pas comparer la situation des centres sportifs avec la situation d’un contribuable qui aurait un retard de cinq ans dans son paiement de la taxe municipale. «Ce n’est pas la même chose, car c’est une organisation qui offre des services à des citoyens, mentionne M. Lapointe. Nous étudions différents scénarios actuellement.»

Un des points que le conseil municipal de Salaberry-de-Valleyfield ne peut passer sous silence est le fait que s’il oblige les Centres sportifs de Salaberry-de-Valleyfield à payer la totalité de la créance, les utilisateurs écoperont. «Le coût de location des heures de glace va passer à 300 $ et le coût d’inscription pour le hockey mineur va atteindre près de 1000 $, le dilemme, il est là.

Ce n’est pas la situation rêvée. Si nous les obligeons à payer, ça sera le commencement de la spirale et un déficit va recommencer.», assure M. Lapointe.

Un aréna de trop?

Plusieurs citoyens ont, par le passé, questionné sur le bien-fondé d’avoir trois arénas sur le territoire campivallensien. Surtout que lors de la période estivale, deux sont sans surface glacée. Lors d’une conversation téléphonique l’an dernier, le président des Centres Sportifs, Michel Rochefort affirmait que les trois arénas étaient là pour rester et qu’il était même difficile de répondre à la demande.

Pour l’administration municipale, la thèse de changer la vocation d’un aréna ne peut-être écartée. «Ça fait partie de l’ensemble des scénarios qui seront éventuellement discutés, avoue Denis Lapointe. Quand nous aurons un encadrement fiscal précis, on pourra regarder la situation. Si la solution est de fermer une aréna, nous devrons nous asseoir afin de savoir ce que nous faisons avec le bâtiment. Nous pourrions l’utiliser pour en faire un gymnase ou même un terrain de soccer intérieur. On verra bien. Pour l’instant, nous n’en sommes pas là»