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Économie

L'entreprise Plombco, fer de lance pour l'économie de Huntingdon

le lundi 29 août 2016
Modifié à 0 h 00 min le 29 août 2016
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Les autorités de Huntingdon ont finalisé mercredi la vente d'une majeure partie de l'immeuble industriel de la rue Dalhousie à l'entreprise Plombco, une transaction qu'elles voient d'un bon œil pour la reprise économique de la ville.

L'entreprise, qui possède déjà une usine de fabrication de masses d'équilibrage pour automobiles à Salaberry-de-Valleyfield, vient ainsi d'acquérir pour 1,6 M$ les espaces qu'elle y louait depuis 2008. Ceux-ci représentent 75 % de l'ancien immeuble jadis occupé par les Usines Huntingdon, qui a fermé ses portes en 2004.

«À Valleyfield, nos espaces sont occupés à 100 %, alors tout notre développement futur va maintenant se faire ici à Huntingdon», mentionne le président de Plombco, Martin Lussier. Les installations servent de centre de distribution et assurent la fabrication de composantes qui sont ensuite assemblées à Valleyfield.

Déjà l'entreprise a investi plus de 1 M$ dans ces nouveaux locaux et complètera ses aménagements au cours des prochains mois.

Pour la Ville de Huntingdon, la vente de ces espaces industriels, qu'elle avait acquis sous l'administration de Stéphane Gendron, vient garantir le maintien d'une vingtaine d'emplois et des possibilités de création d'emplois futurs. «L'avantage c'est qu'il ne s'agit pas d'une entreprise en démarrage, mais en expansion. On sème pour les années à venir», mentionne Colette Arsenault, directrice générale de la Corporation de développement économique de Huntingdon et commissaire au développement.

Transformation agroalimentaire

La transformation agroalimentaire représente également de belles perspectives pour ce pôle du Haut-Saint-Laurent. L'entreprise Maison Russet, locataire d'espaces dans l'ancienne usine Kleyn & Tinker, route 202, emploie quelque 120 travailleurs et entretient des projets d'expansion.

Le maire André Brunette évoque des projets en cours de négociation avec d'autres entreprises du domaine agroalimentaire, qui pourraient s'approvisionner auprès de producteurs locaux.

La Ville mise sur sa disponibilité de main-d'œuvre, en majorité bilingue, quelque 6 millions de pieds carrés de terrains industriels, l'accès au réseau ferroviaire, de même que son eau potable disponible en quantité et en qualité.

Huntingdon a aussi connu un certain regain d'activité au cours des derniers mois du côté résidentiel, avec la construction de 32 unités de logement, dont certains condos. «Sur une population de 2800 personnes, c'est considérable», estime Colette Arsenault.

Il faut dire que Huntingdon revient de loin, près de 10 ans après la fermeture soudaine de ses six principales  usines et la perte de 700 emplois. Dans son rapport de 2015, la CDEH fait état de la création de 60 emplois et le maintien de 210 autres. Ces résultats font croire aux dirigeants de la ville que celle-ci avance dans la bonne direction.