Le site Droulers/Tsiiohiakwatha, un exemple pour la réconciliation nationale
Alors que la Commission vérité et réconciliation sur les pensionnats autochtones dévoilait son rapport la semaine dernière, le site Droulers/Tsiionhiakwatha apparaît comme un exemple édifiant de la collaboration souhaitable avec les peuples autochtones.
Les maisons longues iroquoiennes du site Droulers/Tsiiohiakwatha ont accueilli divers invités samedi dernier pour souligner le 15e anniversaire du site archéologique de Saint-Anicet.
Pour l’occasion, le ministre québécois responsable des Affaires autochtones, Geoffrey Kelley, a rappelé que les événements entourant les pensionnats autochtones étaient encore trop peu connus de la population. «On a tout intérêt à mieux connaître les peuples autochtones, a déclaré le ministre, et le site Droulers est le meilleur exemple d’une possible compréhension de nos voisins, car la méconnaissance entraîne souvent les préjugés.»
Ces propos ont été corroborés par la députée fédérale Anne Quach, qui a profité de l’occasion pour remettre au directeur Pascal Perron un certificat de la Chambre des communes soulignant le 15e anniversaire du site.
Également présente à la cérémonie, la chef de clan du Conseil Mohawk d’Akwesasne, Karen Loran, a aussi témoigné du partenariat mené avec le site et la MRC du Haut Saint-Laurent. «Les élèves de nos écoles se rendent au site à chaque année, on contribue aussi à l’animation du site à partir de nos légendes ou de pièces d’artisanat. Je suis en contact régulier avec Pascal», raconte Mme Loran.
Bientôt 150 000 visiteurs
Ouvert au public en 2001, le site Droulers /Tsiionhiakwatha accueillera son 150 000 visiteur cette année, ayant connu un achalandage moyen de 13 000 à 16 000 visiteurs par année, selon le directeur, Pascal Perron. «Notre objectif est d’atteindre les 20 000 visiteurs», dit-il.
Avec sa reconstitution d’un village iroquoien et de ses maisons longues de la fin du 15e siècle, le site a été récipiendaire des Grands prix du tourisme à sept reprises, en plus d’être reconnu par la société National Geographic et le Musée Smithsonian de Washington.
En opération six mois par année, le site Droulers/Tsiiohiakwatha dispose d’un budget de 200 000 $, dont 30 000 $ provient de la MRC et 170 000 $ de programmes fédéraux. Comme le Musée de société des Deux-Rives (MUSO), le site espère une reconnaissance muséale du ministère québécois de la Culture. Pour l’instant, le gouvernement du Québec contribue uniquement aux fouilles archéologiques menées sur le site.