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Le sit-in des infirmières de l'urgence jugé moyen de pression illégal

le vendredi 11 septembre 2020
Modifié à 9 h 36 min le 11 septembre 2020
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Sept infirmières de l'urgence de l'Hôpital du Suroît ont refusé de fournir leur prestation de travail usuelle dans la nuit du 10 septembre. Un geste qui constitue un moyen de pression illégal mentionne le Tribunal administratif du travail. Les infirmières ont agi ainsi en réaction au fait qu'il manquait de personnel infirmier pour le quart de nuit. Le CISSSMO a transmis une demande d'intervention au Tribunal administratif du travail en raison de cette manifestation. Ce dernier a exigé aux infirmières de ce secteur de ne plus participer à un sit-in qui se veut une cessation concertée de travail. Une audience a eu lieu hier (jeudi). Les observations entendues ont amené le Tribunal a qualifié le geste de moyen de pression illégal. Le conflit qui découle du nombre insuffisant d'infirmières sur le quart de nuit en est un entre les parties, qui survient en dehors de l'exercice du droit de grève. «Le Tribunal ordonne aux infirmières de l'urgence de l'Hôpital du Suroît, membres de la FIQ - Syndicat des professionnelles en soins de Montérégie-Ouest, de cesser immédiatement de refuser de façon concertée de fournir leur prestation normale de travail et de s'abstenir de participer à toute cessation concertée de travail qui prive ou serait susceptible de priver le public d'un service auquel il a droit, mentionne-t-on par voie de communiqué. Dans sa décision, le Tribunal demande aux parties de se rencontrer dans les plus brefs délais afin de trouver une solution au problème de manque de personnel. » La décision rendue par le Tribunal a été déposée au greffe de la cour supérieure du district de Montréal. Ce qui implique que les deux parties concernées, le CISSSMO et la FIQ de s'y conformer. Un manquement pourrait être considéré comme un outrage au tribunal et entraîner une sanction.