Actualités
Politique

Le président de la CSVT et le ministre Blais à couteaux tirés

le jeudi 07 mai 2015
Modifié à 0 h 00 min le 07 mai 2015
Par Steve Sauvé

ssauve@gravitemedia.com

Selon le président de la Commission scolaire de la Vallée-des-Tisserands (CSVT), Frank Mooijekind, l’abolition des conseils des commissaires représenterait un recul démocratique significatif.

M. Mooijekind réagit ainsi face aux récents propos du ministre de l’Éducation, François Blais, qui envisage de mettre fin aux élections scolaires, étant donné le faible taux de participation (4,86 %  pour l'ensemble du Québec).

«Nous sommes toujours en attente face à l’avenir. Le ministre Blais mentionne qu’il va procéder, mais il ne dit pas sur quoi. Il y a eu un scénario de fait à l’époque d’Yves Bolduc, mais le nouveau ministre de l’Éducation affirme que cela a changé», martèle M. Mooijekind 

Pour Frank Mooijekind, les conseils des commissaires sont primordiaux. Il n’hésite pas à dire que les commissaires aussi importants que les conseillers municipaux. «On dit partout que l’éducation est la base de tout. Donc, les commissaires doivent avoir la reconnaissance qu’ils méritent. Nous sommes beaucoup plus impliqués que les gens peuvent le croire. On parle d’une quarantaine de réunions annuellement pour un maigre 8000 $.» 

Toujours en lien avec la politique municipale, l’homme compare le taux de participation à l’élection d’un maire sans opposition.  «Si un maire est élu sans opposition, est-ce que cela veut dire que son poste n’est pas important? La population ne vote pas beaucoup lors des élections scolaires, mais c’est peut-être parce qu’elle est consciente que nous faisons un bon travail et qu’elle ne désire pas changer cela.»

Toujours dans le même ordre d’idées, Frank Mooijekind explique que dans Outremont, le 9 décembre 2013, moins de 27% des électeurs inscrits ont exercé leur droit de vote pour élire leur député. Le même jour, le député de Viau a aussi été élu alors que moins de 17%.

«J’aimerais beaucoup mieux parler de services à l’élève plutôt que de parler d’abolition. De plus, si fusion il y a, je souhaite que la CVST reste seule. De toute façon, personne ne veut de nous, car nous sommes un secteur défavorisé. Nous ne vivons pas la même réalité que la Commission scolaire des Trois-Lacs qui elle, est dans une excellente position. On ne parle même pas de fusion dans leur cas.»