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Le MTQ pas intéressé à investir dans une piste cyclable sur le pont Mgr.Langlois

le jeudi 11 avril 2019
Modifié à 14 h 07 min le 11 avril 2019
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Alors qu’Hydro-Québec est prêt à injecter 800 000 $ dans l’aménagement d’une piste cyclable alternative sur le pont Mgr.-Langlois, le ministère des Transports du Québec refuserait de défrayer les coûts récurrents de 66 000 $ par année. Un comité, formé de représentants des MRC de Vaudreuil-Soulanges et Beauharnois-Salaberry, des villes de Valleyfield et Coteau-du-Lac, du MTQ et des élus provinciaux, a suggéré cette option durant les travaux sur les barrages de Coteau. Ceux-ci vont se prolonger pour une décennie encore. L’aménagement du lien cyclable nécessiterait le rehaussement des garde-fous du côté sud du pont. Une opération qui coûterait 800 000 $ et dont Hydro-Québec est prête à acquitter. Il faudrait également installer des barrières de béton (jersey) pour délimiter la zone cyclable et protéger les usagers. Cette portion impliquerait une dépense de 66 000 $ par année. Or, à ce moment-ci, le MTQ n’offre qu’une contribution de services. Il souhaite que les membres du comité délient les dollars de leur portefeuille. «Le fait de nous solliciter pour payer comporte deux malaises, soutient Miguel Lemieux, maire de Valleyfield. D’abord, on parle d’une solution temporaire. Ensuite, on ne peut pas accepter de mettre tout cet argent sur un pont qui appartient au MTQ. » Un discours repris par Patrick Bousez, préfet de la MRC de Vaudreuil-Soulanges. «On ne peut pas accepter de facturer un tel montant aux citoyens pendant 10 ans, mentionne-t-il. Surtout pour une solution temporaire. Rien n’assure la pérennité du lien au terme des travaux. » Le premier magistrat de Valleyfield insiste sur le mot temporaire, quoi que cette option pourrait devenir permanente. M. Lemieux a en effet mentionné qu’Hydro-Québec ne pourrait garantir le retour des cyclistes sur ses barrages une fois les travaux terminés. Les discussions sont toujours en vigueur entre les différents intervenants. Cependant, le comité local aurait fait parvenir une lettre au MTQ pour les inciter à lancer l’appel d’offres pour le rehaussement des garde-fous. «Il faudrait lancer au plus sacrant les travaux pour l’an 1, soutient M. Lemieux. Ce qui aurait effet de sécuriser la structure du MTQ. Surtout que ces derniers n’ont rien à perdre, Hydro-Québec est prête à payer. » Mobilité active Il n’est pas illégal pour les cyclistes de traverser le pont. Toutefois, comme ils n’ont pas de voies réservées, la manœuvre demeure à leurs risques. Le lien interrives revêt une importance particulière dans la région. «On prône de plus en plus la mobilité active. Beaucoup de gens utilisent le lien que ce soit des travailleurs ou des touristes, confirme M. Bousez. Ça amène de l’eau au moulin et on ne peut pas s’en priver. Il faut trouver une façon d’en assurer sa pérennité. » Les acteurs touristiques confirment que 80 % des demandes d’informations formulées à leur endroit concernent le vélo. Le lien interrives assurait de prolonger la Route verte, une création du MTQ et de Vélo-Québec. Le Journal n’avait pas obtenu de retour d’appel de la porte-parole du ministère des Transports du Québec avant de publier.