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Le maire de Coteau-du-Lac confronte les syndiqués

le mercredi 10 mai 2017
Modifié à 0 h 00 min le 10 mai 2017
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

La séance de conseil de Coteau-du-Lac avait des airs de vaudeville mardi soir. Une cinquantaine de membres du Syndicat canadien de la fonction publique sont venus perturber la soirée devant l’insistance du maire Guy Jasmin de refuser une demande d’accommodement d’un employé.

Les membres de la SCFP manifestaient devant le possible congédiement illégal d’un employé de la municipalité.
Le col bleu en question est en arrêt de travail depuis le 16 septembre 2015 en raison d’une blessure survenue avant son embauche.
Il devait être de retour au travail le 15 avril dernier et effectuer des tâches selon les limitations et restrictions stipulées par un médecin.

Or, le maire Guy Jasmin a tenté de forcer un vote en début de séance sur une résolution voulant que le conseil refuse toutes demandes d’accommodement raisonnables.
«Est-ce que vous savez monsieur le maire que c’est un devoir et des lois?, a lancé la conseillère Nathalie Clermont. Qu’on n’à pas à voter là-dessus en tant que conseil municipal. »

Le brouhaha s’est poursuivi et devant le refus de la conseillère Andrée Brosseau de voter, Guy Jasmin l’a menacée de payer une amende.
Un ajournement a été décrété ce qui a fait résonner les flûtes. Le maire en a profité pour défier les syndiqués. «On écoute de la belle musique, a-t-il dit. C’est pas égal, mais ce n’est pas grave. »

Ajournements et caucus

Finalement, après un caucus d’une quarantaine de minutes lors d’un second ajournement de la séance, les élus se sont prononcés dans une proportion de 4 contre 2, Nathalie Clermont et Jacques Biron s’y opposant, pour mandater le directeur général de trouver une solution avec la partie syndicale.
Andrée Brosseau s’est quant à elle dite désolée pour les citoyens présents. Qu’il s’agissait d’un dossier administratif qui n’aurait pas dû se retrouver à la table du conseil.

Au terme de l’adoption de la résolution, les syndiqués n’ont pas décoléré ce qui a mené à un troisième ajournement. Au point où le maire Jasmin a dû faire appel aux policiers présents pour escorter un individu. Ce dernier a quitté par lui-même après avoir indiqué au maire de Coteau-du-Lac qu’il porterait plainte à la Commission municipale.

À travers les échanges, Chantal Racette, présidente des cols bleus de Montréal, s’est permis de dire au maire : «Je me pensais mal pris à Montréal, mais à Coteau-du-Lac, ils sont mal pris en ta !»
Pour la conseillère syndicale Marie-Claude Lessard, l’employé est traité bêtement par l’employeur. «Je suis dans 21 sections locales et au cours des cinq dernières années, c’est la deuxième fois seulement que j’assiste à une séance de conseil, a-t-elle mentionné. C’est complètement inacceptable. »

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