Faits divers
Justice

Le jury entame ses délibérations

le mardi 08 décembre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 08 décembre 2015

Le sort de Marc-Olivier Perras, accusé du meurtre de son ex-copine, est désormais entre les mains des jurés. Le juge Alexandre Boucher leur a transmis ses dernières directives.

Perras est accusé d'avoir tué Karine Faubert, une ex-amie de cœur à qui il devait de l'argent, en tirant deux coups de feu. Le corps de cette dernière a été retrouvé en août 2011, à Godmanchester.

La preuve contre Perras, de l'aveu même de la Couronne, est purement circonstancielle. Aucune preuve directe ne permet d'associer Perras au crime, mais la poursuite a présenté plusieurs éléments incriminants pendant le procès.

L'accusé a notamment été observé, lors d'une opération de filature, en train de jeter une boîte dans la rivière Saint-Louis. Des plongeurs de la SQ ont par la suite repêché une boîte contenant, entre autres, une arme à feu du même type que celui utilisé contre Mme Faubert, ainsi que des munitions.

«Les preuves directes et les preuves circonstancielles sont deux types de preuves qui sont tout à fait acceptables, a expliqué le juge Boucher. Mais il ne faut pas tomber dans le piège des conjectures. Il y a un effort de rigueur particulier à appliquer aux preuves circonstancielles.»

Marc-Olivier Perras n'a pas témoigné lors de son procès, et la défense n'a présenté aucune preuve, se contentant de relever certaines failles dans la preuve de la Couronne.

L'avocat de Perras, Me Martin Latour, a notamment souligné que la Sûreté du Québec n'a présenté aucune photo ou vidéo de la filature, alors que la prise de telles preuves visuelles fait partie des procédures normales.

Le procès a duré deux semaines. La famille de la victime a choisi de ne pas commenter les procédures.