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Le conseiller Guillaume Massicotte a souffert de dépression

le mercredi 07 août 2019
Modifié à 13 h 58 min le 07 août 2019
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Absent depuis trois mois de son siège de conseiller à la Ville de Salaberry-de-Valleyfield, Guillaume Massicotte a affirmé être de retour en selle et prêt à affronter ses démons.   « Je suis de retour au conseil depuis lundi. J’ai été absent parce que j’étais en congé maladie. J’ai souffert d’anxiété et de dépression. Je suis maintenant prêt à aller de l’avant », explique le jeune conseiller qui pensait que cette maladie ne pouvait toucher que les autres. « Ça a commencé graduellement. Ça a craqué. Je me sentais mal et je ne voulais pas en parler. J’avais peur. J’avais honte. Mais finalement en mai, ma famille et mes amis ont tendu l’oreille et j’ai pu aller chercher de l’aide », lance celui qui veut lancer un message à ceux qui souffrent et qui hésitent à en parler.

Affronter la maladie

Massicotte a affronté les médias dans une salle de l’Hôtel de Ville mercredi. Il voulait faire cette démarche pour avancer. « Je suis allé en thérapie à Sorel et ça a fait du bien. Je ne suis pas soigné complètement. Je ne suis pas guéri. Mais de commencer les démarches, c’est un grand pas. Je vois un psy chaque semaine et j’incite ceux qui en ont besoin, à le faire », lance Guillaume Massicotte qui fréquente aussi une fraternité qui vient en aide à ceux qui souffrent d’alcoolisme. « J’ai essayé de m’automédicamenter avec l’alcool. Et même si des gens ont essayé de me parler, de m'offrir de l’aide, je n’écoutais pas. » Il évoque également les ressources disponibles dans la région. Ressources qui sont gratuites. « Elles sont là pour aider. J’étais isolé. Mais elles aident à briser cet isolement. Je vous jure que j’aime mieux consulter et affronter cette maladie, que de vivre toute une vie avec cette douleur. C’est insoutenable. Et une chance que je l’ai fait, parce que ça aurait pu mal virer », indique le conseiller du Quartier 5, de la Baie.

Affronter les préjugés

Il se dit chanceux d’être une figure publique qui peut parler de son mal aux journalistes. « Ça peut m’aider. Mais c’est aussi un devoir public. Si ça peut aider une personne, j’aurai joué un certain rôle. C’est une maladie. Il ne faut pas avoir peur des préjugés. Il faut en parler », prétend celui dont les courriels ont été gérés par le maire Miguel Lemieux pendant son absence du conseil. Guillaume Massicotte croit d’ailleurs que le rôle de conseiller est plus stressant qu’il ne l’aurait pensé. « Pour l’instant, j’ai décidé de terminer mon mandat. Mais si ça ne fait pas, je ne retournerai pas en maladie. Je quitterai et je suis persuadé que des gens feraient de très bons conseillers dans mon secteur. Je vais vivre au jour le jour », conclut celui qui dit que ce qui est fait est fait. « Maintenant, on doit répondre de nos actes. » [caption id="attachment_68121" align="alignnone" width="444"]Guillaume Massicotte En cours d’entrevue, il a refusé de discuter de son accident au centre-ville de Valleyfield. Parce que le dossier est en cours. Il a seulement évoqué les dates, disant qu’il était parti en mai, et que la collision matérielle avec sa voiture est survenue le 15 juin.[/caption]