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Le B1 souhaite moderniser la pêche sportive

le lundi 23 septembre 2019
Modifié à 10 h 33 min le 23 septembre 2019
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Le championnat canadien de pêche à l’achigan a subi un revers de fortune cette année. Toutefois, Ben Woo, président de B1, assure que son groupe va travailler fort pour améliorer le format de pêche sportive et faire la promotion du sport. Ben Woo ne s’est pas défilé. Le taux de mortalité élevé d’achigan survenu à Gananoque plus tôt cet été a été terrible. «C’est sûr que ça a affecté la participation ici [Valleyfield], a-t-il reconnu. À Gananoque, il est arrivé un phénomène extraordinaire qui n’était pas prévu et qu’on essaie encore de comprendre. Des discussions avec des biologistes ont toutefois permis d’apprendre que les poissons étaient plus fragiles là-bas. » Autre aspect à prendre en considération pour expliquer la participation de seulement 40 équipes, le plus petit nombre en 10 ans, est le ralentissement de l’industrie de la pêche. «Depuis deux ans, c’est difficile pour tout le monde, assure-t-il. En 2010, il coûtait environ 1500 $ pour participer et se préparer au tournoi; c’est rendu à 3000 $. Tout coûte plus cher, que ce soit les bateaux, l’essence, etc. » Le tournoi, sur trois jours, peut avoir rebuté certaines équipes. Mais face aux difficultés, Ben Woo entend rebondir. «À la fin de l’année, on va s’asseoir avec les compétiteurs, les commanditaires et la Ville, soutient-il. Notre job, c’est de promouvoir la pêche afin de générer un impact économique pour la Ville. » [caption id="attachment_70914" align="alignright" width="444"] Le tournoi du B1 envisage proposer de grandes innovations l’an prochain. Le tout, afin d’assurer la promotion du sport de façon saine tout en générant un impact économique à Valleyfield.[/caption] Changement de mentalité Le président du B1 entend s’inspirer de ce qui se passe en Australie et sur quelques séries américaines. «Une application mobile existe et consiste en du catch-photo-release [attrape-photo-remise à l’eau], explique-t-il. La compétition n’est plus une affaire de poids, mais de longueur. Il y a une règle dans le bateau et les résultats parviennent aux juges. Les autres compétiteurs peuvent même avoir accès ou pas aux résultats de leurs rivaux en temps réel. » Une façon qui permettrait de remettre les achigans dans leur habitat sans avoir à passer quelques heures dans le vivier. La séance de pesée en fin de journée pourrait être modifiée en un gala avec la présentation des photos et vidéos. Reste à voir si ce format saura séduire les commanditaires et les pêcheurs. On songe même à intégrer un tournoi de pêche en kayak dans la baie Saint-François. Question de rendre la compétition accessible à un groupe de pêcheurs. «On est dédié à la pêche, assure Ben Woo. On cherche une solution pour améliorer le tournoi tout en étant plus moderne et responsable. » [caption id="attachment_70917" align="alignleft" width="444"] Plusieurs équipes ont rapporté des résultats fort impressionnants pour la compétition de trois jours.[/caption] Du gros poisson Le tournoi sur trois jours a donné des résultats impressionnants. Onze équipes ont ramené des sacs cumulatifs de plus de 60 livres, soit une moyenne de 4 livres par achigan. Ce sont les Néo-écossais Nathan Smith et Billy Hatfield qui ont remporté la compétition avec 68,82 livres avec au passage un monstre de 6,11 livres. Ils sont devenus les premiers pêcheurs de l’Est canadien à soulever le trophée du B1. Parmi les pêcheurs locaux, Sébastien et Michael Chenail ont terminé en 19e place. Leurs 22,28 livres pêchées dimanche étaient le deuxième meilleur résultat pour l’ultime journée. Ce qui leur a permis de mériter de l’équipe la plus améliorée du tournoi. https://www.dailymotion.com/video/x7lmcki