L’avocat Jacques Vinet honoré pour ses 50 ans de pratique
Les avocats Jacques Vinet et Alexandre Dubé avec une photo d’il y a 50 ans. (Photo Journal Saint-François – Mario Pitre)
Un tonnerre d’applaudissement a marqué l’arrivée de Me Jacques Vinet en salle de cour le mardi 6 mai au palais de justice de Valleyfield, pour souligner ses 50 années de pratique en droit criminel.
Une cinquantaine de confrères, collègues et officiers de justice ont ainsi voulu lui rendre hommage par leur présence. Une longévité qui demeure rare dans le domaine de la justice, a confirmé la juge Marie-Chantal Doucet.
Appelée à prendre la parole, la magistrate s’est adressée à lui en déclarant qu’il avait «fait honneur à la profession avec rigueur et professionnalisme. De la petite enquête que j’ai menée autour de moi, il en ressort combien vous êtes un gentleman. Vous êtes la preuve vivante qu’on peut durer dans cette profession sans se lasser.»
Me Jacques Vinet a reçu de nombreuses félicitations pour ses 50 années de carrière. (Photo Journal Saint-François – Mario Pitre)
Quelques instants auparavant, Me Alexandre Dubé a souligné quelques qualités qui caractérisent Me Vinet, notamment sa patience, sa ponctualité, sa rigueur intellectuelle, sa grande mémoire et son style « avec sa moustache d’un policier des années 80, qui a fait son charme durant plusieurs années…»
À ses débuts en 1975
Prenant la parole à son tour, Me Vinet a rappelé ses débuts à Montréal au sein du cabinet de Me Claude F. Archambault. «C’était le temps de la CECO (Commission d’enquête sur le crime organisé), de la viande avariée… y’avait des gros caïds qui passaient au bureau.»
Il a rappelé sa première cause en novembre 1975, le dossier du meurtre d’un chauffeur de taxi perpétré par deux évadés de prison, survenu à Cowansville.
Peu de temps après, il a été embauché au cabinet de Me Claude Blanchard à Salaberry-de-Valleyfield, pour fonder plus tard son propre cabinet d’avocats criminalistes en 1990 avec Me Guy Lalonde et Me Boyer, auquel s’est ajouté Me Dubé en 2014.
Me Vinet a aussi évoqué les nombreux changements survenus au palais de justice, auquel était annexée l’ancienne prison.
«J’ai vu passer plusieurs juges, a-t-il rappelé, j’ai toujours apprécié la proximité qui prévaut ici avec les gens du personnel et les intervenants du milieu juridique, je me suis toujours fait un devoir de saluer tout le monde…»
Jacques Vinet n’a pas glissé le mot retraite dans son allocution, mais a indiqué qu’il n’entendait pas se rendre à 60 années de carrière.