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L’amour pour la grillade… même à près de 200 kilomètres

le lundi 01 juin 2015
Modifié à 0 h 00 min le 01 juin 2015
Par Steve Sauvé

ssauve@gravitemedia.com

Fier de ses origines campivallensiennes et de sa gastronomie traditionnelle, Marc-André Richer parcourt des milliers de kilomètres chaque année pour faire découvrir le fameux «sandwich de grillades».

M. Richer n’habite plus la région, mais de son propre aveu, il est impossible de sortir le «campi» en lui. En décembre 2013, lorsqu’il a appris qu’il perdait son emploi à la suite de la fermeture de la compagnie qu’il l’employait, l’homme de 37 ans a fait l’acquisition d’un restaurant mobile pour faire découvrir le met traditionnel de la Capitale régionale du Suroît.

«Tous les gens qui viennent à mon resto aiment cela. Toutefois, plusieurs personnes ne connaissent pas la grillade de lard. Ceux qui affirment en avoir déjà mangé me disent dans la même phrase être déjà venus aux régates», raconte celui qui habite désormais à Lavaltrie.

Maintenant membre de l’Association des restaurateurs de rue du Québec, l’inscription de son entreprise mobile auprès de cet organisme ne s’est pas faite sans faille. «Pour avoir un permis, il faut passer devant un comité. On m’a critiqué sur le pain que j’utilisais. J’ai dû expliquer que pour respecter les traditions, ça prend du pain Italiano parce que c’est ce pain-là que les gens de Salaberry-de-Valleyfield prennent pour le sandwich de grillades.» 

Tout le monde en veut

Marc-André Richer est un homme occupé depuis l’ouverture de son restaurant mobile. D’ailleurs, il met plus de 50 heures-semaine sur son commerce. «Nous sommes trois. Moi, ma conjointe et son fils. Il ne faut pas penser que c’est simplement d’aller faire cuire de la grillade. Je dois planifier l’horaire, faire de la représentation et il y a aussi toute la préparation pour les fins de semaine où nous sommes sur la route», confie-t-il.

À titre d’exemple, en mai, M. Richer avait accepté d’être présent au Festival du bacon de Sherbrooke. La première journée, il a vendu les 275 livres de grillade qu’il avait apportée. «Il restait la journée de samedi et celle de dimanche. Il ne faut surtout pas essayer de trouver de la grillade de lard dans les boucheries locales, car c’est impossible. J’ai donc été dans l’obligation de me faire imaginatif et de trouver un autre produit à servir.»

La Boîte à grillades de Marc-André Richer n’a jamais débarqué à Salaberry-de-Valleyfield jusqu’à présent, même si depuis peu, le drapeau de la Ville y flotte bien haut. Cependant, il ne cache pas que c’est un de ses souhaits.

«J’aimerais trouver un évènement par année pour faire escale dans la région. Pour faire découvrir mes produits bien entendu, mais aussi, venir voir mon monde. J’ai quitté la région parce que j’ai trouvé l’amour à l’extérieur, mais je dois me rendre à l’évidence, mon amour pour la grillade m’a suivi.»