Opinion

L’affaire des bars, c’était à prévoir !

le samedi 18 juillet 2020
Modifié à 14 h 04 min le 16 juillet 2020
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Nous avons appris la semaine dernière que le gouvernement du Québec a imposé la fermeture des bars à 1h du matin. Doit-on en être surpris? Pas du tout. Nous avons vu ce qui s’est passé dans différentes régions, entre autres en Montérégie, avec la hausse des cas. Et ce ne sont pas seulement des jeunes qui sont en cause. Il y en a des 18 à 45 ans. Je ne sais pas si vous avez eu l’occasion d’aller dans les bars depuis l’autorisation de leur réouverture et de voir comment les gens se comportent, mais c’est épouvantable! On dirait qu’il n’y a aucun problème avec la COVID-19 dans ces endroits-là. Malheureusement, à mesure que les beaux jours arrivent, des gens pensent que la pandémie est terminée. J’ai reçu énormément d’appuis par rapport à mes propos dans ma chronique de la semaine dernière sur le port du couvre-visage obligatoire dans les lieux publics. D’autres m’ont traité de vieux <@Ri>bougonneux<@$p> qui créait une panique. Moi, je ne vis pas sur une autre planète. Nous sommes en juillet 2020 et il y a encore des cas de COVID-19, quoi qu’en pensent certaines personnes. C’était à prévoir que les bars allaient fermer plus tôt. C’est malheureux parce que des personnes consciencieuses qui respectaient les normes payent pour ça. Des gens m’ont écrit et m’ont appelé pour me dire que je suis dépassé parce que j’ai 80 ans. Dans un bar de Québec, des gens se vantaient de ne pas suivre les mesures de distanciation sociale. Si vous êtes assez imbéciles pour faire des choses semblables, n’oubliez pas qu’il y a un risque que vous contaminiez des gens que vous aimez: vos parents ou vos grands-parents, par exemple. Il y a une responsabilité collective face à cette pandémie. La fermeture devancée des bars est un premier pas vers un recul, en vue de la deuxième vague. Le nouveau ministre de la Santé Christian Dubé et le directeur national de santé publique Horacio Arruda ont été très clairs: s’il faut resserrer la vis, on le fera. Des gens qui respectent les normes payent donc la note. En terminant, comment se fait-il que le bar visé à Brossard [Mile Public House] ait un nom uniquement en anglais? On me dit qu’il y a déjà eu des plaintes à ce sujet dans le passé. Que fait l’Office de la langue française? Elle doit forcer ces bars et commerces dont le nom est en anglais à s’afficher en français. 10-4!