Faits divers
justice

L’accusé aux plugs anales écope de 26 mois de prison

le mercredi 20 septembre 2017
Modifié à 0 h 00 min le 20 septembre 2017
Par Steve Sauvé

ssauve@gravitemedia.com

Sergio Moniz a été condamné à 26 mois de détention le mardi 19 septembre par le juge Bertrand St-Arnaud au palais de justice de Valleyfield.

Bien connu du système judiciaire, Sergio Moniz a reconnu sa responsabilité à quatre chefs d’accusation, soit d’extorsion, de possession de stupéfiants en vue d’en faire le trafic, de possession d’une arme prohibée et de bris d’engagement.

Le 22 octobre 2016, Sergio Moniz a tenu des propos menaçants envers un criminel notoire qui, selon ses dires, doit une somme de 65 000 $ à un autre criminel présentement détenu. Sergio Moniz a mentionné qu’il était un ancien membre des Rock Machine afin d’inciter sa victime à rembourser sa présumée dette. La preuve démontre qu’il a déclaré : «Si nécessaire, il y aura de la violence».

Le 9 novembre 2016, une perquisition a eu lieu au domicile de Sergio Moniz. Les policiers ont mis la main sur 68,9 grammes de cannabis enrubannés, deux drones, des jumelles, un pistolet à impulsion électrique, des plugs anales, 96 balles de pistolet 9 mm et une liste de comptabilité liée au trafic de drogue.

Lors des représentations sur sentence, l’avocat de Sergio Moniz, Me Olivier Cusson, a suggéré une peine globale variant entre 15 et 18 mois d’emprisonnement, moins la détention provisoire qui représente 15 mois et 15 jours.

La procureure du Directeur des poursuites criminelles et pénales, Me Kim Émond, a pour sa part fait valoir qu’une peine globale de 36 mois moins la détention préventive est de circonstance devant les faits reprochés.

Lors du prononcé de la sentence, le juge St-Arnaud a exposé que pour le chef d’extorsion, l’implication de Sergio Moniz s’est limitée à une seule occasion, qu’il avait le visage découvert et qu’aucune violence physique n’a accompagné la conversation.

«Cela rend l’extorsion commise subjectivement moins grave que bien d’autres dossiers de ce type, indique le juge St-Arnaud. À l’inverse, la possession aux fins de trafic constatée dans la foulée de la perquisition du 9 novembre 2016 est subjectivement plus grave que dans la plupart des cas semblables.»

Le juge St-Arnaud a insisté sur le fait que bien qu’il soit question de cannabis et que la quantité était modeste que le fait que des plugs anales et des drones ont aussi été retrouvés, que cela démontre assurément une implication d’une importance certaine de Sergio Moniz dans le trafic de drogue.

« Sans tirer de conclusions qui aillent au-delà de la preuve présentée, ce genre de matériel est notamment utilisé pour faire entrer de la drogue dans les centres de détention», expose le juge St-Arnaud.

Devant la situation, le juge a imposé une peine totale de 26 mois de détention à Sergio Moniz. De plus, l’homme de 38 ans sera soumis à une période de probation de trois ans, il a désormais l’interdiction de posséder, de porter ou d’acquérir, toutes sortes d’armes et ce, à perpétuité. Finalement, Sergio Moniz doit fournir un prélèvement de substances corporelles pour analyse génétique.