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La Ville songe à revoir son plan de déneigement

le mardi 29 janvier 2019
Modifié à 18 h 04 min le 29 janvier 2019
Par Denis Bourbonnais

dbourbonnais@gravitemedia.com

CIRCULATION.  L’état actuel de certaines rues à Salaberry-de-Valleyfield va inciter la Ville à conduire une réflexion pour revoir son plan de déneigement et l’adapter aux récents changements de température. «La situation exceptionnelle que nous connaissons, de gel et dégel, va venir à se répéter car les redoux sont de plus en plus fréquents», reconnaît Magalie Joube, agente aux communications - relations publiques à la Ville. A l’instar des usagers du réseau routier, les équipes de déneigement ont pu constater sur le terrain que les rues secondaires sont difficilement praticables dans les quartiers et demandent de la prudence. Or, l’état de ces rues, différent de celui des artères de «priorité 1», s’explique par le fait que les rues secondaires sont déneigées autrement. «Le sel y est étendu seulement aux intersections, pour des questions de coûts et d’environnement», précise la porte-parole municipale. «Pour déglacer toutes les rues de la ville afin de rouler sur l’asphalte, il faudrait au moins 10 000 tonnes de sel, soit 6 000 tonnes de plus que ce qui est utilisé actuellement. A 85 $ la tonne, cela coûterait 510 000 $ seulement en sel», d’ajouter Magali Joube. Selon les informations fournies au «Journal Saint-François», le sel serait de plus en plus rare et son coût ne cesse de grimper. Dans sa prochaine réflexion, la Ville devra considérer les notions de pollution liées à l’usage du sel, aux coûts nécessités par son épandage et au confort des citoyens. Des villes comme Saint-Jérôme, Verchères, Victoriaville et Granby ont adhéré au concept des «rues blanches» afin de minimiser l’impact environnemental associé à l’utilisation des sels de déglaçage. «Opter pour être sur l’asphalte tout l’hiver a un coût en sel, hommes et machinerie. La Ville peut aussi faire le choix de solliciter l’entrepreneur à partir d’une chute de neige de 2 cm et non de 5 cm mais les coûts vont augmenter. Consciente des enjeux, de la capacité de payer et du défi à relever, la Ville vise toujours l’amélioration continue», élabore Mme Joube. Si les équipes municipales mènent des actions ponctuelles aux endroits problématiques signalés par les citoyens, la Ville dispose d’une seule niveleuse qui sert principalement à pousser la neige et la ramasser. Son usage multiple fait en sorte qu’il est difficile de l’utiliser pour couper les bosses et remplir les trous. Les derniers aléas de la météo ont par ailleurs des conséquences sur le réseau d’aqueduc et la Ville doit composer actuellement avec quatre bris majeurs sur son territoire.