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La Ville n’a pas l’intention de payer les Centres sportifs

le jeudi 16 janvier 2020
Modifié à 10 h 24 min le 16 janvier 2020
Par Denis Bourbonnais

dbourbonnais@gravitemedia.com

ARÉNAS.  Devant la menace des Centres sportifs d’intenter une poursuite pour obtenir un recouvrement de taxes au montant de 116 000 $, la Ville de Salaberry-de-Valleyfield ne bronche pas. Le maire campivallensien, Miguel Lemieux a fait savoir jeudi matin qu’il n’y a pas le début de moindre justification pour laquelle la Ville aurait à verser cette somme aux Centres sportifs et ce, dans l’éventualité où une poursuite serait bel et bien déposée. «Au moment d’écrire ces lignes, la Ville n’avait reçu aucune communication à cet effet. La possibilité que nous devions nous retrouver devant les tribunaux me force à limiter mes commentaires sur le fond du dossier mais si cela se confirme, nos avocats démontreraient que nous n’avons pas à payer», a réagi le premier magistrat. Miguel Lemieux n’a d’ailleurs pas caché son exaspération face à la situation. «Ça prendrait quand même un sacré culot de poursuivre la Ville, quelques mois à peine après que le conseil ait consenti à une entente pour le paiement de leurs taxes impayées sur 15 ans, sans intérêt. En fait, depuis qu’ils ont cessé de payer leurs taxes, jamais les Centres sportifs n’ont eu à payer un seul sou d’intérêt. En tout, ce sont donc plusieurs centaines de milliers de dollars supplémentaires que l’organisme aurait eu à payer si le conseil n’avait pas accepté de laisser tout cet argent sur la table pour les aider à se sortir du trou. Qu’ils prétendent après tout ça que c’est la Ville qui leur doit de l’argent dépasse littéralement l’entendement. On croit rêver», a lancé le maire. M. Lemieux a également voulu contredire une affirmation du trésorier de l’organisme voulant que la contribution de la Ville ne se limiterait qu’à 82 000 $ par année. «La contribution de la Ville envers les Centres sportifs s’élève plutôt entre 600 000 $ et 700 000 $ par année. Par exemple, en 2019, ce sont 709 790,33 $ qui sont sortis des coffres de la Ville pour être versés à l’organisme, et ce, sans compter les intérêts qu’ils auraient normalement dû payer et qui ne leur ont pas été réclamés». « Il s’agit d’un organisme qui fonctionne à grands coups de fonds publics. Par respect pour les contribuables à qui ils ne cessent de vouloir soutirer davantage d’argent, ses dirigeants devraient utiliser ces sommes pour améliorer le service rendu plutôt que pour perpétuer un litige avec la Ville», a conclu le premier magistrat. Les sommes avancées par la Ville sont réparties comme suit : bail bibliothèque Saint-Timothée et location des locaux (55 105 $), contribution au prêt pour les rénovations de l’aréna Salaberry (409 348 $), amélioration locative (82 000 $), contribution aux opérations (11 000 $), embauche du directeur général (non récurrent, 75 000 $), location des heures de glace et des locaux (77 337 $).