Politique

La Ville devra retourner à la table à dessin

le mardi 08 octobre 2019
Modifié à 10 h 06 min le 08 octobre 2019
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Le projet de règlement 360 décrétant des travaux d’infrastructure de 10 M$ dans le parc d’affaires Arthur-Miron a été rejeté par les électeurs du secteur lors du référendum tenu le dimanche 6 octobre. La Ville se voit donc contrainte de trouver une solution de rechange au projet proposé. Le résultat du vote de dimanche fait état de 33 votes contre et de 11 votes pour le projet de règlement, fait savoir la Ville dans un communiqué émis le lendemain du scrutin référendaire. Le règlement 360 visait à régler quatre problématiques distinctes dans ce secteur situé du côté sud-ouest du boulevard Mgr-Langlois, accessible via les rues Gaetan et Cardinal : la faible capacité du réseau de bornes d’incendie, les problématiques de drainage, l’absence d’infrastructures (égouts, aqueduc) dans certaines portions du parc ainsi que la nécessité d’y aménager un accès routier sécuritaire et fonctionnel. Cependant, depuis son adoption plusieurs opposants ont dénoncé l’iniquité du projet de règlement en raison du mode de taxation basé sur la superficie des propriétés et non sur le frontage. Pour certains, cela représentait une hausse de taxes de 117 000 $ par année. Nouvelle proposition d’ici le 22 janvier Les élus devront donc retourner à leur table à dessin afin de trouver une nouvelle proposition visant à résoudre le problème. Pourquoi le 22 janvier ? « Nous avons reçu une lettre du ministère des Transports nous confirmant que si nous ne proposions pas une autre solution d’ici le 22 janvier 2020, le ministère irait de l’avant avec son plan initial visant à installer des feux de circulation à l’intersection Bord de l’Eau et Mgr-Langlois, tout en fermant d’autres ouvertures du terre-plein central du boulevard. Comme nous souhaitons conserver le contrôle sur celles qui resteront ouvertes, nous allons à coup sûr proposer autre chose », explique le maire Miguel Lemieux. Dans cette lettre, le MTQ rappelle la dangerosité de l’intersection en question. « … un rapport de coroner subsiste toujours à cet endroit depuis l’accident mortel survenu en 2008, lequel faisait état d’un enjeu de sécurité à cette intersection et recommandait le réaménagement géométrique à court terme », écrit la directrice à la Coordination et des relations avec le milieu, Martine Diotte. Le bouclage du réseau municipal proposé par la Ville constitue « un prérequis essentiel pour permettre au ministère des Transports d’effectuer les travaux prévus… dont l’implantation des feux de circulation à l’intersection de la rue Paul-Chatel ainsi que la fermeture de toutes ouvertures du terre-plein central de la route 201 », poursuit-elle. Le maire Lemieux conclut en déclarant « C’est triste pour ce secteur qui aurait pu avoir un bien meilleur potentiel, mais la démocratie a parlé. Nous devons donc concentrer nos efforts uniquement sur la question de l’accès. Ainsi, même s’il est désormais clair que plusieurs sections du parc ne pourront jamais être développées à leur plein potentiel, le plus important demeure de nous assurer qu’il soit encore possible d’y entrer et d’en sortir le plus facilement possible et surtout, de façon sécuritaire. »