Opinion

La relâche, une bonne idée

le mardi 23 février 2016
Modifié à 0 h 00 min le 23 février 2016
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Plusieurs familles profiteront le semaine de relâche scolaire qui débutera dès le week-end prochain, une occasion de faire une pause dans un hiver qui perdure en dents de scie.

C'est sans contredit une bonne idée qu'a eue l'instigateur de cette semaine de «vacances printanières», Fernand Paradis, en 1977, après l'avoir importée de France, à la suite d'un stage qu'il avait effectué quelques années auparavant. Ce retraité de l'enseignement de la région de Québec en était lui-même surpris de sa popularité.  

Faut-il s'en étonner, surtout lorsqu'on prend connaissance d'un sondage Léger publié par le Journal de Montréal, démontrant le grand degré de stress que vivent de nombreux Québécois. Selon ce sondage, 55% des personnes interrogées estiment que leur fin de semaine n'est pas suffisante pour se remettre en forme et aborder une nouvelle semaine.

Le rythme de vie d'aujourd'hui n'est plus ce qu'il était autrefois. Juste le fait d'organiser son agenda en fonction du travail, l'école, la garderie, le temps de loisir et autres obligations domestiques ou familiales est devenu un exercice de haute voltige. Donc, pas étonnant que, une fois rendues à la fin-février, début-mars, avec la diminution hivernale des heures d'ensoleillement, les piles de notre organisme en soient rendues au point mort; tant au point de vue physique que mental.

Bref, si la semaine de relâche scolaire a été instaurée pour donner une pause aux élèves à l'origine, elle profite sans doute davantage aux parents et surtout, aux enseignants qui font face à des problématiques toujours plus complexes à l'intérieur de leurs classes.

Cette semaine de congé printanière se veut également une belle manne pour l'industrie touristique. Selon une étude réalisée en 1999, elle contribuerait au maintien d'un peu plus de 450 emplois et engendreraient des retombées économiques totales de 29 M$, mais cela dans des conditions météo favorables. Il va sans dire que les sorties et activités risquent d'être moins nombreuses si Dame Nature se fait exécrable, même si cela peut profiter aux musées et aux cinémas.

Il ne faut pas perdre de vue également que la semaine de relâche peut devenir un problème pour les parents qui ne peuvent se payer une semaine de vacances à ce moment de l'année. Une réalité bien présente dans la région.