La rédemption de Patrick Bordeleau

JUSTICE.  La descente aux enfers de Patrick Bordeleau semble faire partie du passé. L’ex-porte-couleurs de l’Avalanche du Colorado a contacté le «Journal Saint-François» en début de semaine pour communiquer une bonne nouvelle : il est sobre depuis 85 jours et sa quête pour un retour à une vie sans consommation de drogues ou jeu compulsif prend une tournure positive. Ayant retrouvé un domicile permanent à Rivière-Beaudette, le hockeyeur âgé de 33 ans affirme que la cure de désintoxication suivie à la Maison Jean-Lapointe pendant un mois lui a été salutaire. Bordeleau, qui doit comparaître en Cour le 26 août relativement à des accusations de fraude et de bris de conditions, se dit prêt à faire face à la Justice pour payer ses dettes financières et morales. «Je m’engagerai à rembourser tout ce que je dois à mon ex-conjointe et ex-beau-père. J’ai l’intention par la suite de demander la garde partagée de mes enfants», prévoit le père de deux garçons âgés respectivement 4 ans et 31 mois. [caption id="attachment_67793" align="alignnone" width="444"] Sobre depuis maintenant 85 jours, Patrick Bordeleau souhaite obtenir la garde partagée de ses garçons, dont son fils qu’il avait placé dans la Coupe des champions à Cardiff au pays de Galles au printemps 2017. (Photo d'archives)[/caption] Patrick Bordeleau reconnaît ses écarts de conduite et il avoue avoir détourné une somme de 63 500 $ de la carte de crédit de la mère de ses enfants. Son ex-beau-père, Yanick Leduc soutient que Bordeleau lui a soutiré des sommes d’argent importantes pour suffire à son problème de jeu compulsif. «Je n’ai rien à cacher. Mes difficultés remontent à la période où l’Avalanche n’a pas renouvelé mon contrat. J’ai été accroc à la cocaïne et au gambling», admet celui qui s’est fait connaître notamment pour ses prouesses pugilistiques au cours de sa carrière de 129 matchs dans la Ligue Nationale de hockey. Patrick Bordeleau a éprouvé des problèmes de consommation et de jeu durant la saison où il a évolué à Cardiff au pays de Galles ainsi qu’à son retour au Québec dans la Ligue Nord-Américaine de hockey. Membre de la formation championne des Éperviers de Sorel-Tracy en 2017-2018, il a été limité à 9 rencontres la saison dernière avec les Pétroliers du Nord. «Je n’étais pas en forme et j’étais sous l’effet de la drogue. Il y a des bouts dont je ne me souviens pas», évoque l’homme de 6 pieds et 6 pouces. Son plus grand combat repose maintenant sur sa volonté de garder la sobriété. «A la Maison Jean-Lapointe, on nous enseigne à prendre les choses 24 heures à la fois. J’ai tout arrêté et je tiens bon. Je ne consomme plus d’alcool et de drogue. Le jeu, c’est fini», tranche l’homme qui a entamé sa remise en forme. Patrick Bordeleau s’est trouvé un emploi comme entraîneur aux Camps de hockey spécialisés Michel Vallières à Laval et il a signé une entente en vue de la prochaine saison dans la LNAH avec les Pétroliers de Laval, qui ont déménagé de Saint-Jérôme. J’ai réduit mon poids et j’aimerais commencé la saison à 235 livres», souhaite-t-il. Concernant les dettes qu’il s’engage à payer, Patrick Bordeleau entend compter sur une entente de règlement à venir avec la Ligue Nationale pour remettre ce qu’il a dérobé. [caption id="attachment_67794" align="alignnone" width="444"] Patrick Bordeleau a disputé 129 matchs dans l'uniforme de l'Avalanche du Colorado. (Photo d'archives)[/caption] [caption id="attachment_67795" align="alignnone" width="444"] Le «Journal Saint-François» a rencontré Patrick Bordeleau au Centre Bell à la suite d'un match opposant l'Avalanche au Canadien en 2014. (Photo d'archives: Journal Saint-François - Denis Bourbonnais)[/caption]