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La question référendaire débattue entre les candidats péquistes

le vendredi 09 septembre 2016
Modifié à 0 h 00 min le 09 septembre 2016
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Tenir un référendum dans un premier mandat, attendre plus tard, ou encore ne pas dévoiler son jeu, voilà les positions qui ont été défendues par les candidats à la chefferie du Parti Québécois, lors d'une rencontre militante tenue vendredi à Saint-Lazare, dans le comté de Soulanges.

Dans une formule sans échanges directs entre eux, les aspirants chefs ont présenté tour à tour leur vision sur les mesures à prendre pour regagner la faveur populaire. Leurs présentations ont été suivies de tables rondes favorisant les échanges avec les quelque 125 militants présents.

D'entrée de jeu, Martine Ouellette a fait cavalier seul en misant sur la nécessité de tenir un référendum le plus tôt possible dans un premier mandat à la faveur d'une convergence avec les autres partis indépendantistes. «Pour avoir le pouvoir, il nous faut prioriser l'indépendance, notre option est plus populaire que notre parti», dit-elle.

Elle a été suivie par Jean-François Lisée qui a rappelé que l'option souverainiste ne recueillait que 28% d'appui chez les électeurs «qui ont souvent d'autres priorités, comme la santé, ou encore le hockey ou l'Auberge du chien noir… plutôt que de prendre notre rêve pour la réalité, prenons la réalité pour l'amener à nos rêves.»

Le jeune candidat Paul St-Pierre-Plamondon a plaidé l'urgence de se débarrasser des libéraux et de leur «culture de mensonge et de corruption». Malgré la présence de nombreuses têtes grises, il a dit souhaiter rajeunir le membership péquiste.

Présumé favori dans cette course, Alexandre Cloutier a évoqué le ras-le-bol des Québécois à l'égard du gouvernement Couillard. «Notre responsabilité comme indépendantistes est d'exercer un leadership sur cette question mais de garder notre jeu ouvert sur la tenue d'un référendum. La politique change vite et il faut être prêt à toute éventualité», fait-il valoir. Cloutier entend surtout faire en sorte de prêcher les vertus indépendantistes auprès de la jeune génération, dont plusieurs n'étaient pas nés au dernier référendum.