Faits divers
Justice

La prison à vie pour Marc-Olivier Perras

le vendredi 11 décembre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 11 décembre 2015
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Coupable du meurtre au premier degré de Karine Faubert survenu en août 2011, Marc-Olivier Perras a été condamné à la prison à vie mercredi, sans possibilité de libération avant 25 ans.

Le jury a rendu sa décision après quelques jours de délibérations, déclarant Perras coupable d'avoir tué Karine Faubert, son ex-amie de cœur à qui il devait de l'argent, en tirant deux coups de feu. Le corps de cette dernière avait été retrouvé en août 2011, sur un chemin de campagne à Godmanchester.

Le jury a ainsi adhéré à la preuve présentée par la Couronne qui, de son propre aveu, était purement circonstancielle. Aucune preuve directe ne permettait d'associer Perras au crime, mais la poursuite a présenté plusieurs éléments incriminants pendant le procès.

L'accusé a notamment été observé, lors d'une opération de filature, en train de jeter une boîte dans la rivière Saint-Louis. Des plongeurs de la SQ ont par la suite repêché une boîte contenant, entre autres, une arme à feu du même type que celui utilisé contre Mme Faubert, ainsi que des munitions.

Marc-Olivier Perras n'a pas témoigné lors de son procès, et la défense n'a présenté aucune preuve, se contentant de relever certaines failles dans la preuve de la Couronne, entre autres le fait que la Sûreté du Québec n'a présenté aucune photo ou vidéo de la filature.

L'avocat de Perras, Me Martin Latour, a fait savoir qu'il étudierait la possibilité de porter la cause en appel.

Délais

Cette cause de meurtre vient mettre un terme à une saga judiciaire de 5 ans, marquée par de nombreux délais. Les avocats de l'accusé ont entre autres demandé à ce que le procès ait lieu dans un autre district judiciaire que celui de Beauharnois, estimant qu'il eût été difficile de trouver des jurés totalement impartiaux.

Les proches de Karine Faubert n'ont émis aucun commentaire à l'issue du procès, mais ont montré des signes de soulagement vis-à-vis le jugement rendu.

Avec la collaboration d'Olivier Robichaud