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Régates

La maturité de Mathis-Gabriel Chiasson

le dimanche 07 juillet 2019
Modifié à 12 h 17 min le 07 juillet 2019
Par Denis Bourbonnais

dbourbonnais@gravitemedia.com

81ES RÉGATES DE VALLEYFIELD.  Lorsque ta mère devient l’épouse d’un multiple champion de l’hydroplane comme Patrick Haworth, le cours de ta vie peut être appelé à changer. Mathis-Gabriel Chiasson était un petit bonhomme âgé de 7 ans quand Judith Sauvé a uni sa destinée au pilote qui a remporté un nombre record de 10 victoires dans une finale aux Régates de Valleyfield. Maintenant à l’adolescence, 9 années plus tard, le jeune Campivallensien a déjà bien entamé son apprentissage au volant d’une embarcation de la classe 2,5 litres. «Je suis là-dedans depuis que j’ai connu mon beau-père. Pat m’a inclut dans ses équipes à chaque année. Quand il a gagné son championnat dans la classe Grand Prix en 2013, j’ai commencé à penser au moment où je pourrais piloter un bateau», raconte celui qui partage la conduite du «Sweet Sixteen» S-16 avec Owen Henderson, fils d’un autre grand champion, Bert Henderson. [caption id="attachment_66173" align="alignnone" width="444"] Le jeune pilote de Salaberry-de-Valleyfield effectuera ses premiers tours de piste sur la baie Saint-François à bord du «Sweet Sixteen» S-16 dans la classe 2,5 litres. (Photo: Lucien Brault)[/caption] Lors d’une entrevue accordée au «Journal Saint-Francois» à Saint-Félicien, Mathis-Gabriel a démontré une maturité indéniable pour un jeune qui vient de compléter son 4e Secondaire à l’école de la Baie-Saint-François. Répondant avec confiance et précision aux questions formulées par l’auteur de ces lignes, l’ado a décrit fidèlement comment il a vécu ses débuts sur la scène du sport motonautique. «C’est évident que Mathis-Gabriel a un gros potentiel. Il n’a pas froid aux yeux et il est toujours à l’écoute des conseils. Il a de bonnes couilles», valide son mentor, Patrick Haworth. [caption id="attachment_66174" align="alignnone" width="444"] Mathis-Gabriel Chiasson et son acolyte, Owen Henderson, fils du champion pilote Bert Henderson.[/caption] Son jeune protégé a quand même appris à la dure lors de son baptême de pilotage à Cambridge (Maryland) en mai dernier. Après deux sorties satisfaisantes, Mathis-Gabriel filait à vive allure dans une qualification de dimanche quand une pouffée d’air a soufflé son embarcation à l’entrée du 2e tournant. Le pilote apprenti s’est tiré indemne de l’envolée et cette mésaventure n’a rien changé à sa soif de piloter. «C’est certain que j’aurais préféré que ça ne se produise pas à mon premier week-end mais je voulais seulement y retourner. Ça va être fait pour l’année. Je n’ai pas eu peur», a lancé Mathis-Gabriel. «J’ai dû apprendre comment utiliser l’aileron avant. Pat (Haworth) m’aide beaucoup. On se parle avant chaque journée de course. Je dois ‘’focuser’’ sur une nouvelle affaire tous les jours de compétition.» L’embardée, combinée à des ennuis mécaniques survenus à Long Sault et à l’annulation de la majorité des épreuves à Saint-Félicien, a eu pour effet de retarder son processus de restrictions de pilotage. Maintenant, si tout se déroule comme prévu, Mathis-Gabriel n’aura plus que l’obligation de s’élancer de l’extérieur au départ de la finale à Valleyfield et de conserver sa position jusqu’au premier tournant avant de manœuvrer à sa guise. Mathis-Gabriel a impressionné lors de la seule course disputée en 2,5 litres à Saint-Félicien en décrochant la 3e position. «Les Régates de Valleyfield approchent et je pourrai réaliser mon rêve. Ce sera excitant de courir une première fois chez moi devant ma famille et mes amis», conclut Mathis-Gabriel Chiasson. [caption id="attachment_66175" align="alignnone" width="444"] Assis derrière le volant du "Sweet Sixteen" S-16, Mathis-Gabriel se prépare en compagnie de Owen Henderson à l'approche du coup de canon de 5 minutes.[/caption]