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La famille syrienne déménagera à Pierrefonds

le vendredi 06 mai 2016
Modifié à 0 h 00 min le 06 mai 2016
Par Denis Bourbonnais

dbourbonnais@gravitemedia.com

La famille syrienne qui a dû fuir les bombardements pour venir s'établir à Saint-Polycarpe en octobre dernier quittera la région pour élire domicile dans l'Ouest-de-l'Ile de Montréal.

L'appartement occupé par Alfadel Motfi, son épouse Bushra et leurs trois enfants est actuellement à louer. A compter du 1er juillet prochain, les Syriens iront vivre à Pierrefonds dans une communauté où des familles originaires de leur pays sont plus nombreuses.

«Ce fut plus difficile d'adaptation pour mon épouse qui n'a pu se faire beaucoup d'amies. Elle sera plus à l'aise dans son nouveau milieu», explique M. Motfi. Pendant que les enfants fréquentent l'école à Saint-Polycarpe, la mère a suivi un cours de deux heures par semaine en français langue seconde au sein d'un groupe d'alphabétisation à «La Magie des mots» de Coteau-du-Lac. Pour le couple syrien, l'apprentissage de la langue passera dorénavant par un cours à plein temps en immersion française dans un centre de formation pour adultes à Pierrefonds.

«Ma femme est professeur en mathématiques et elle pourra enseigner dans une école arabe», de signifier Alfadel Motfi. De son côté, le Syrien pourra renouer avec le métier qu'il pratiquait en Arabie Saoudite avant de fonder une famille: éleveur de chevaux. M. Motfi s'est lié d'amitié avec un résidant de Hudson qui lui fournira cette opportunité. Vendredi, il doit compléter son dernier quart de travail sur les lignes de production chez Deva Papers, une entreprise de distribution de papier située à Rivière-Beaudette.

Si l'avenir de cette famille syrienne au Québec passe maintenant par un déménagement dans le «West Island», où demeure le frère de M. Motfi, c'est avec regret que les enfants devront délaisser leur terre d'accueil de Saint-Polycarpe. Nour Alhuda, 13 ans, Mohammed, 10 ans, et 6 ans, vont manquer les amis qui sont dans leur entourage à l'école.

«Les enfants ne veulent pas s'en aller. Ils auraient préféré rester ici mais notre famille sera dans une situation plus adéquate à Pierrefonds. Ils pourront se faire de nouveaux amis», a indiqué M. Motfi.  «Saint-Polycarpe est un endroit où il fait bon vivre. Les gens ont été tellement gentils avec nous», devait-il attester.

Alfadel Motfi dit avoir apprécié l'article publié en début d'année par Le Journal Saint-François et relatant leur périlleux départ de la Syrie. «Vous avez fait de moi une vedette», a-t-il blagué.