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La communauté anglophone retrouve son journal local

le jeudi 06 juin 2019
Modifié à 10 h 57 min le 06 juin 2019
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Près d’une centaine de personnes issues de la communauté anglophone du Haut Saint-Laurent ont assisté le mercredi 5 juin au 5 à 7 marquant la relance du journal The Gleaner. Publié depuis 2015 encarté dans le Journal Saint-François, le journal fondé en 1863 a cessé d’être publié en décembre dernier. Gravité Média a alors pris la décision de céder les droits de la publication à un organisme sans but lucratif formé par divers représentants de la communauté anglophone, appelé Chateauguay Valley Community Information Services. «Lorsque nous avons fait l’acquisition du journal Le Saint-François, mes associés et moi en août 2017, le journal The Gleaner n’était plus un journal en soi mais bien une section spéciale à même le journal Le Saint-François, a rappelé Julie Voyer, présidente et directrice générale de Gravité Média. Après près d’un an d’activité, nous avons rapidement fait le constat que dans sa forme actuelle nous ne rendions pas justice à notre journal local et à sa communauté qui a droit à un journal à part entière et surtout à son image.» [caption id="attachment_64215" align="alignnone" width="444"] La présidente du comité, Sarah Rennie, a remis un encadré du don symbolique de 1 $ à la pdg de Gravité Média, Julie Voyer, pour marquer la cession de cette publication vieille de 156 ans. (Photo Journal Saint-François Mario Pitre)[/caption] Grâce au travail bénévole de ses artisans, le nouvel organisme présidé par Sarah Rennie a été en mesure de publier une édition spéciale du journal le mercredi 5 juin afin de marquer officiellement sa relance. Du même coup, un site web (the-gleaner.com) intégré à l’ancien site web C’est ma ville a vu le jour, ainsi qu’une page Facebook. Par contre, afin de garantir la publication régulière du journal communautaire à compter du mois de septembre, l’organisme a lancé une campagne de socio-financement via la plate-forme GoFundMe, sous la rubrique Go Go Gleaner. Il a pu également compter sur divers programmes de subvention, de même que le prêt d’un local offert gratuitement par la Ville de Huntingdon, tel que l’a confirmé le maire André Brunette. Comme c’est le cas pour l’ensemble de la presse locale et régionale au Québec, les responsables disent souhaiter que la communauté d’affaires de la région sera sensible au besoin d’information locale et sera en mesure de contribuer à la survie de ce journal vieux de 156 ans.