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La Caisse Desjardins Salaberry-de-Valleyfield en mode reconstruction

le lundi 11 mars 2019
Modifié à 16 h 33 min le 11 mars 2019
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Trois jours après que sa Caisse ait été prise d’assaut, Gino Napoleoni a expliqué qu’une importante cellule de gestion de crise a été mise en place.   «On a réuni les 120 employés ce matin [lundi] pour leur expliquer les faits, a indiqué le directeur de la Caisse Desjardins de Salaberry-de-Valleyfield. Ils ont quatre collègues qui vont être marqués à vie. Il s’agit d’un acte violent qui requiert des moyens particuliers pour le traiter. » La situation exceptionnelle sera jugée de façon exceptionnelle. Ainsi, les quatre employés reviendront au travail à leur propre rythme. «J’ai discuté avec eux et ils se portaient bien. Le choc est passé et ils sont en mode de se retrouver en famille», a signalé M. Napoleoni. Les employés, que ce soit les quatre qui ont été pris en otage, mais également l’ensemble du personnel sont à l’étape de la reconstruction. Un enquêteur du mouvement Desjardins, André Laniel, a expliqué les conséquences possibles d’un tel événement sur l’être humain. Les employés ont également participé à une séance en petits groupes avec un psychologue. «Ça semble avoir été bénéfique, explique M. Napoleoni. Si on sentait un malaise plus grand, des employés ont été rencontrés individuellement. » Le programme d’aide a été décloisonné et sera étendu aux familles des employés et ce, gratuitement. Le directeur de la Caisse a indiqué qu’il était important de se ressaisir rapidement. Sans oublier, mais pour ne pas laisser la crainte grandir. Il a ajouté que son équipe affichait un sang-froid exceptionnel dans les circonstances et était prête à affronter le retour au travail, mardi matin. Un plan efficace [caption id="attachment_59176" align="alignright" width="210"] Gino Napoleoni, directeur général de la Caisse Desjardins de Salaberry-de-Valleyfield.[/caption] Desjardins est muni d’un plan de capacités d’affaires (PCA) qui contient toutes les informations nécessaires si une situation de crise survient. Gino Napoleoni attribue le succès de l’intervention de vendredi à ce précieux document. «Une prise d’otages c’est la pire chose qui peut survenir, a-t-il confié. La priorité est de trouver une façon de faire cheminer les employés. Le PCA est pratiqué deux fois par année et on s’est rendu compte à quel point il est important. » Les boutons de panique et le système de caméra sont aussi mis à jour chaque année. Pour le directeur de la Caisse, les bons outils et les bonnes personnes aux bonnes places ont permis de conclure l’intervention de la meilleure façon possible, soit avec la libération des otages et l’arrestation du suspect. Le support de la communauté Guy Cormier, président du mouvement Desjardins, a contacté personnel les quatre employés. Le premier vice-président réseau Caisse et services aux membres et clients, Éric Lachaîne, a également fait parvenir une vidéo dans laquelle il exprime que Desjardins supporte l’équipe de Valleyfield. M. Napoleoni a qualifié la prise d’otage d’événement unique, imprévisible et inexplicable. «Ma Caisse a été attaqué, ça me fait quelque chose», a-t-il lancé toujours ébranlé. Il a remercié Lise Cardinal de Remax/Défi qui a permis de réunir les employés dans ses locaux vendredi. Il a également salué le travail du capitaine Patrice Gauthier de la Sûreté du Québec qui a agi avec délicatesse. Et le support de la communauté sur les réseaux sociaux a été un baume à travers le tourbillon qui a déferlé. «On a senti un réconfort et j’en remercie la population», a conclu Gino Napoleoni.