culture

Judith Bannon, le chemin d’un auteur à succès

le mardi 27 février 2018
Modifié à 14 h 54 min le 27 février 2018
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Judith Bannon est une machine à écrire. Pas comme celles qu’on utilisait avant l’arrivée de l’ordinateur, mais plutôt comme un auteur qui multiplie les succès de librairie avec des intrigues sensuelles publiées en trilogies, depuis mai 2015. Comme un Cupidon, ces romans à suspens inclus dans la Trilogie des 7 secrets, la Trilogie.web et dans la trilogie des sœurs Reed ont trouvé un public-cible qui grandit sans cesse, avide de découvrir les nouvelles intrigues issues de l’imagination débordante de cette jeune mère de famille. Comment Judith Bannon, jadis enseignante en éducation spécialisée et chargée de cours à l’Université de Sherbrooke, en est-elle arrivée à une carrière d’auteur à succès ? «J’ai toujours eu de la facilité à écrire, confiait-elle en entrevue. En fait, je croyais que tout le monde avait cette même facilité jusqu’à ce que je m’aperçoive que ce n’était pas donné à chacun. J’étais le genre de fille qu’on approchait pour écrire des discours de félicitations ou d’anniversaires… mais c’est aussi mon conjoint qui m’a incité à l’écriture.» C’est en janvier 2014, au gré d’une pause professionnelle, qu’elle a commencé à écrire un premier roman, «en secret, dit-elle. Je ne voulais pas subir la pression de mon entourage dans l’attente d’un premier ouvrage.» En avril, elle avait en main son manuscrit, qu’elle a proposé à 7 ou 8 éditeurs, sans rien connaître du milieu de l’édition. Parmi eux, trois maisons lui tendront une perche trois mois plus tard, jusqu’à la publication d’un premier roman, Les 7 secrets de mon ex, en mai 2015, avec Les Éditeurs Réunis. L’inspiration ? Judith Bannon hésite lorsqu’on la questionne sur l’inspiration de ses intrigues, où se conjuguent suspens et sexualité. «Tout cela prend forme par soi-même dans ma tête, en fonction de l’environnement qui m’entoure. La première chose que je me demande, c’est à quel endroit je souhaite faire vivre mon histoire, mes personnages, et ensuite cela vient selon la vibe que j’en ressens.» C’est ainsi que ces intrigues évolueront tantôt dans un milieu urbain, en villégiature ou à la campagne. Pour l’auteur de Coteau-du-Lac, l’apport de passages à caractère érotique ne sont pas un objectif en soit, mais doivent servir d’environnement au fil conducteur. «Tout ça n’a rien de gratuit, ça a pour but de faire avancer l’histoire, de mieux saisir les personnages», explique-t-elle. La musique joue également un rôle important dans les romans de Judith Bannon, tant dans l’ambiance du récit que dans son processus d’écriture. Alors qu’un 9e ouvrage intitulé Rejaillir viendra compléter sous peu la trilogie des sœurs Reed, Judith Bannon dit se plaire encore dans ce style d’écriture, qui répond à une certaine demande. L’avenir dira si cette avenue persistera, à travers les aspirations de cette femme de défi.