Justice

Jonathan Lessard reconnu coupable d'homicide involontaire

le vendredi 15 janvier 2021
Modifié à 13 h 05 min le 15 janvier 2021
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Jonathan Lessard a reçu un verdict d'homicide involontaire sur la personne de Serge Schinck, vendredi au palais de justice de Valleyfield. La juge Myriam Lachance a expliqué que la forte intoxication de l'accusé semait un doute raisonnable quand à son état d'esprit lors du meurtre survenu en septembre 2017. Jonathan Lessard a levé les yeux au ciel en signe de soulagement alors qu'il était accusé de meurtre au premier degré. Pour son avocat, Me Martin Latour, la décision rendue est un exemple du lien probable entre la toxicomanie et la criminalité. Quant à la famille de Serge Schinck, elle s'est refusée à tous commentaires. On sentait toutefois que la décision était mal reçue. Psychose toxique Le meurtre est survenu vers le 16 septembre 2017. L'accusé et la victime se connaissaient pour avoir été confrères de travail au restaurant Pizza Chez Rose. La poursuite a tenté de démontrer que le mobile du meurtre se situait dans le but de s'approprier les biens et l'appartement de la victime et dans l'animosité. Jonathan Lessard était un consommateur d'amphétamine depuis une décennie avant que le crime ne soit commis. Il venait à peine d'être remis en liberté quelques jours avant les faits. Le soir du meurtre, il avait consommé de la drogue et de l'alcool. Il a également été présenté comme un être antisocial qui était reconnu pour vendre divers articles pour subsister à ses besoins. D'ailleurs, il était sans domicile et sans argent au moment du crime. Après les faits, il s'est installé dans l'appartement de la victime, s'est promené à bord de son Jeep et plus d'avoir tenté de vendre ses biens. Des objets incriminants sont demeurés sur la scène alors que le corps a été dissimulé dans un boisé. Me Lachance a retenu la thèse du psychiatre Louis Morrissette, présentée en défense, à l'effet que la forte intoxication avait joué un rôle dans la psychose de Jonathan Lessard. Les symptômes et les gestes posés après le crime allaient au-delà de la simple intoxication. Ainsi, la poursuite n'a pas su démontrer que l'intention de commettre un meurtre existait chez l'accusé. À lire sur le même sujet

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