culture

Jeannot Bournival joue la musique du film de ses 36 ans

le jeudi 28 janvier 2016
Modifié à 0 h 00 min le 28 janvier 2016
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Homme-orchestre, réalisateur et alter ego de Fred Pellerin, Jeannot Bournival a décidé d'ouvrir son coffre à musique. Les 4 et 5 février, il va défendre les pièces instrumentales de Page 36 – Musique à numéro, comme un film musical sur la scène de la salle Albert-Dumouchel.

«J'avais un trop plein de musique qui s'accumulait dans mon coffre, a indiqué le musicien de Saint-Élie-de-Caxton. À 36 ans, j'ai vécu une année où j'ai rencontré plein d'émotions intenses. J'ai eu envie de les exprimer dans un album de réflexion. »

En résulte un disque de 10 pièces instrumentales. Une belle homogénéité s'entend à travers les chansons parfois jouées uniquement au piano tantôt avec une orchestration plus complexe. «J'aime beaucoup la musique de film, dit-il. Il s'agit du film de mes 36 ans. Au final, mon souhait était de laisser des indices avec les titres. Ces derniers se veulent une suggestion de repeindre la musique selon leurs oreilles. »

Saxophoniste jazz de formation, Bournival joue également de la basse, du banjo et de la flûte sur son disque. Actuellement le piano occupe ses doigts. Mais le musicien avoue aimer jouer du banjo sur son perron l'été ou la basse l'hiver devant son poêle à bois. Il se laisse guider par le moment.

Issue d'une famille dont le grand-père et le frère son chimiste, Bournival opte pour la chimie des sons. Il marie le souffle d'une flûte, le grattage de cordes ou le pincement des percussions pour Fred Pellerin ou le spectacle d'Amos Daragon. Cette fois-ci, c'est son nom qui est, non seulement en haut de l'affiche, mais acteur principal de l'œuvre.

«Ça fait du bien dans la vie d'avoir mon projet, de ne pas être en soutien à un de mes amis, lance-t-il. Ça fait partie de mon alimentation artistique et m'aide à me comprendre, même dans mes collaborations. »

La tournée dans laquelle il ouvre le spectacle de son ami Fred Pellerin s'amorce le 2 février à Gatineau. Les deux jours suivants, la scène de la salle Albert-Dumouchel lui servira de laboratoire. Seul au piano pour quelques pièces, il sera rejoint par l'ensemble des musiciens par la suite avant que le résident la plus célèbre de Saint-Élie-de-Caxton ne mette les pieds sur la scène. «C'est sûr que c'est intimidant de se retrouver seul sur scène, souligne-t-il. Mais c'est une belle énergie. Ce sera mon premier spectacle à Valleyfield et je vais réagir avec ce qui va se présenter à moi selon les réactions du public. »