«Je n'ouvrirai pas tant que les policiers ne feront pas d'arrestation» - Cindy Laurin

Pour la deuxième fois en l'espace de six mois, Québec Pizzeria a fait l'objet d'un incendie criminel. L'attaque au cocktail Molotov sur la rue Champlain lundi fait craindre le pire pour la propriétaire Cindy Laurin qui espère que l'enquête policière va culminer avec une arrestation.  «C'est encore difficile, a dit la restauratrice deux jours après l'incendie. Sachant que la police semble ne rien faire. En janvier, lorsqu'on avait publié qu'on allait rouvrir, on avait déjà reçu des menaces sur les réseaux sociaux. L'enquêteur des crimes majeurs que j'ai rencontré lundi ne le savait pas bien que je l'avais souligné auparavant. J'ai dit aux policiers :"Si vous ne l'arrêtez pas, je n'ouvre pas."» Lundi vers 3 h 30, le restaurant Québec Pizzeria a été la cible d'un cocktail Molotov. Une semaine auparavant, ses fourneaux faisaient cuire des repas pour la première fois sur la rue Champlain. «On avait reçu des fleurs et des cartes, les gens étaient heureux de nous voir rouvert mentionne Mme Laurin. Le restaurant allait bien, on était débordé. » Dans la nuit du 13 au 14 décembre, la pizzeria, alors située sur le boulevard Hébert, avait aussi été ciblée par un incendiaire. Depuis ce temps, les policiers disent à Cindy Laurin que l'enquête avance. «Je les ai appelés la veille de mon ouverture [31 mai] et ils m'ont dit qu'il n'y avait pas de danger.» Mme Laurin assure ne pas avoir eu de menaces avant le premier incendie au mois de décembre. Son restaurant est une perte totale. Les équipements doivent faire l'objet d'une évaluation. Mais le local doit être refait à neuf. Chaque fois, des locataires vivaient au-dessus du restaurant. Ils ont pu quitter leur logement sans subir de blessures. Le restaurant Kapetan, aussi ciblé au même instant le 8 juin, a pu reprendre ses opérations.