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«Jacques Parizeau est de la classe des libérateurs de peuple»

le mardi 02 juin 2015
Modifié à 0 h 00 min le 02 juin 2015
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

L’ex-député de Beauharnois, Serge Deslières, n’hésite pas à qualifier Jacques Parizeau comme étant «de la classe des libérateurs de peuple».

«Il a été un de ceux qui ont contribué au développement du peuple québécois, c’est un bâtisseur de l’État québécois, au même titre de Jean Lesage et René Lévesque, avec qui il a fait équipe dans les années 60», a confié M. Deslières en entrevue téléphonique, au lendemain du décès de M. Parizeau.

Les deux politiciens ont fait partie du même gouvernement à la suite du scrutin de septembre 1994, qui allait mener au référendum d’octobre 1995. Le chef péquiste avait fait halte à Valleyfield lors de cette campagne et avait été reçu à bord de la réplique de La Grande Hermine, alors amarrée au quai du parc Sauvé.

«C’était un homme d’une extraordinaire conviction, qui n’a jamais dévié de sa route, alors que toute son action visait l’ultime objectif de la souveraineté du Québec», poursuit l’ex-député.

Du même coup, il rappelle que Jacques Parizeau était un chef près de ses députés. «Il avait un plan en tête et voulait que tous mettent l’épaule à la roue pour le mener à terme», dit-il, en soulignant l’intelligence, le respect d’autrui et la mémoire phénoménale de l’ancien premier ministre.

Serge Deslières digère toujours mal l’attitude des forces fédéralistes lors du référendum de 1995, qui «ont contourné notre espace juridique de façon antidémocratique… on s’est fait voler notre libération comme peuple», juge-t-il.

Absent de l’arène médiatique depuis quelques années, Serge Deslières souhaite que la venue du chef Pierre Karl Péladeau saura redonner du tonus à l’option souverainiste et accepte de donner la chance au coureur.   

Sur ce thème, il affirme «c’est quand tu es majoritaire que tu es indépendant. Tant que tu es minoritaire, tu demeures dépendant des autres.»