Justice

Un intimidateur scolaire s’en sort très bien devant le juge

le lundi 18 juin 2018
Modifié à 14 h 54 min le 18 juin 2018
Par Steve Sauvé

ssauve@gravitemedia.com

Benjamin Charron, un intimidateur qui s’est livré à des voies de fait répétés sur sa victime, a reçu une absolution conditionnelle le lundi 18 juin au palais de justice de Valleyfield. C’est lors de la reprise des classes en 2017 à l’école secondaire de la Cité-des-Jeunes à Vaudreuil-Dorion, que pendant un mois et ce, à tous les jours, que Benjamin Charron s’en est pris physiquement à sa victime. Selon les éléments exposés devant le juge Bertrand St-Arnaud, l’intimidateur frappait sa victime à l’épaule dès qu’il en avait l’occasion. Les agressions se sont répétées à un point tel que la victime a eu des troubles du sommeil à cause de la douleur. Les avocats dans le dossier, Me Martin Pilotte en défense et Me Mylène Brown pour le ministère, ont présenté une suggestion commune d’absolution conditionnelle assortie à une période de probation de 18 mois et l’obligation d’exécuter 60 heures de travaux communautaires. Toutefois, le juge St-Arnaud était visiblement retissant à l’entériner. «J’ai des réserves, a fait savoir le juge St-Arnaud. Je trouve la peine clémente. L’intimidation scolaire est un problème réel.» Ce à quoi Me Pilotte a rétorqué qu’il s’agissait d’une erreur de jeunesse et que, puisque Benjamin Charron ne fréquente plus l’école secondaire, il ne reverra pas la victime. Me Brown a aussi souligné que l’accusé avait été mis au fait que si d’autres accusations devaient être déposées, il pourrait perdre son absolution. Comme il est question d’une suggestion commune et qu’elle ne va pas à l’encontre de l’intérêt du public, le juge Bertrand St-Arnaud l’a acceptée.