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Il y a 10 ans, la fermeture de Goodyear frappait Valleyfield de plein fouet

le mercredi 04 janvier 2017
Modifié à 0 h 00 min le 04 janvier 2017
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

L'année 2007 a débuté sur une bien mauvaise note. Il y a 10 ans, au retour de la période des Fêtes, la direction de Goodyear annonçait qu'elle mettait fin à la fabrication de pneus à son usine de Salaberry-de-Valleyfield, entraînant la perte de quelque 800 emplois bien rémunérés.

La nouvelle avait été annoncée lors d'une assemblée tenue le matin du jeudi 4 janvier dans la salle Empire de l'Hôtel Plaza Valleyfield.  Ce matin-là, les travailleurs de nuit avaient été avertis dès 6h de quitter l'usine, alors que cette réunion était prévue pour 8h30. Ceux qui se rendaient au travail avaient été retournés par des gardes de sécurité placés aux portes de l'usine.

«Nous n'avons pas de bonnes nouvelles à vous annoncer», avait lancé le président de Goodyear Canada, James Coulter en confirmant que seules les activités de fabrication de caoutchouc étaient maintenues, pour 200 travailleurs.

Amertume, résignation et incertitude, voilà les réactions qui étaient alors  perceptibles chez les 800 travailleurs licenciés, dont les salaires allaient de 50 000 $ à 65 000 $.

Mise en activité en 1964, l'usine du boul. Mgr-Langlois occupait une place incontournable dans l'économie régionale. Outre les emplois directs qu'elle procurait, l'usine assurait également des revenus à de nombreux sous-traitants, et contribuait généreusement à de nombreuses causes au sein de la communauté. Bref, c'est une masse salariale de 50 M$ qui allait disparaître.

Cette annonce était d'autant plus difficile à avaler, du fait que quelques années plus tôt, en 1999, Goodyear avait annoncé un plan de relance de 87 M$ et la création de 400 emplois à ses installations campivallensiennes. Un projet qui a pris le chemin des oubliettes quelques mois plus tard, marquant le début de la fin de ses activités à Salaberry-de-Valleyfield.