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Hôpital de Vaudreuil-Soulanges : beaucoup de travaux dans l’ombre

le mardi 14 mai 2019
Modifié à 13 h 26 min le 14 mai 2019
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

S’il est prêt à convenir que beaucoup de travail s’est fait dans l’ombre et que les citoyens n’ont pas toujours été mis au courant de l’avancement des dossiers de l'hôpital Vaudreuil-Soulanges, le PDG du CISSSMO, Yves Masse précise que le projet avance rondement. « Depuis le début, nous sommes déjà bien enlignés. Et qu’il y ait des questions de la part du public et des médias, c’est normal. Nous avons eu des périodes d’évaluations, de travail en équipe et c’est essentiel, même si ce n’est pas visible pour la population », explique dans une entrevue exclusive au Saint-François, Yves Masse, président-directeur général du Centre intégré de la Santé et des services sociaux de la Montérégie-Ouest. « L’Hôpital de Vaudreuil-Soulanges est passé à un projet de 404 lits. Nous avons beaucoup travaillé en arrière-plan pour l’avancement. Mais les gens ne le voient pas. Nous avons réalisé le plan clinique en neuf ou 10 mois, plutôt qu’en un an. C’est du travail », plaide-t-il.

Un travail d’équipe

Pour lui, tout comme pour le directeur de projet, Vincent Veilleux, il est primordial de faire participer les intervenants. « Nous avons eu des gens très actifs dans une cinquantaine d’ateliers de travail. Nous avons mis les patients au premier plan. Ça amène un autre œil. Nous sommes en train de designer, de réfléchir un hôpital. Nous avons voulu mettre au premier rang le fait que nous voulons bien desservir la population. Mais nous avons aussi compté sur la collaboration des médecins, des gestionnaires, des professionnels de terrain, du comité des usagers, des syndicats », indique Vincent Veilleux. Le ministère a aussi son mot à dire pour chacune des étapes. « Nous les tenons dans la boucle. Il y a l’établissement, la SQI (Société québécoise des infrastructures et le ministère. Tous les gens sont présents, tout le temps. Depuis le début, nous menons le projet ensemble. Ça évite d’avoir des surprises. Nous jouons de manière honnête et objective », dit Yves Masse.

D’autres étapes avant l'hôpital

La prochaine étape consiste à concevoir le devis de performance. « Déterminer les spécifications techniques, les types de matériaux à utiliser, les caractéristiques au niveau de la mécanique, de l’électricité, et plus encore. Il y aura 13 000 locaux dans l’hôpital. C’est beaucoup de détails techniques. Heureusement, nous ne partons pas de zéro. Des hôpitaux ont été bâtis récemment. Mais tout évolue rapidement et on se questionne pour faire le mieux possible. Être à la fine pointe. Les hôpitaux récents ont peut-être été réfléchis il y a dix, quinze ans. Les choses changent et la réflexion date. Nous devons nous asseoir en équipe et voir toutes les possibilités », prétend Vincent Veilleux. « Une fois de plus, c’est pour ça qu’on fait participer notre monde. Dans tous les ateliers, les gens voient la dynamique. On veut voir le fonctionnement. Dans la région on ajoute un hôpital. On ne fusionne pas des services ou des hôpitaux. Il faut que les gens se l’approprient. Il faut se projeter. On essaie d’imaginer l’hôpital de demain », dit Yves Masse. En ce sens, il parle de main d’œuvre additionnelle nécessaire. Mais il n’y voit pas un problème dans l’immédiat. « Il y aura de la formation. Des discussions sont amorcées avec des collèges et des universités. Ça se prépare, mais on sait que ce ne sera pas instantané. Il faut quand même planifier l’ajout de 2500 personnes dans le système », suggère-t-il. Les ministères de l’Immigration, de l’Emploi et de la Santé sont interpelés. Récemment, le 2 mai, une rencontre intéressante s’est tenue avec les Commissions scolaires, les cégeps et les universités pour mettre en place des bureaux de travail pour trouver des solutions et des mesures structurantes à court terme.

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